EN DIRECT. Loi Travail: Jusqu'à 128.000 manifestants en France selon la police, 400.000 selon la CGT
LIVE De nouvelles manifestations ont eu lieu ce jeudi, ainsi que des perturbations dans les transports...
L'ESSENTIEL
- Les syndicats continuent à exiger le retrait de la loi travail
- François Hollande a prévenu mardi qu’il ne « céderait pas »
- De 148.000 à 400.000 personnes ont défilé dans l'Hexagone
- Plusieurs disaines d'interpellations ont été effectuées par la police à travers le pays
- Les manifestations ont été marquées par des affrontement entre policiers et manifestants, comme à Lyon. A lire ici.
- A Nantes, où toute manifestation avait été interdite, des centaines de personnes ont défilé dans la ville. A lire ici.
Au moins 128.000 personnes ont manifesté jeudi dans toute la France, dont 13.000 à 14.000 à Paris, contre la loi travail, selon un décompte communiqué à l'AFP par les autorités, tandis que la CGT a rencensé près de 400.000 participants.
En province, 115.000 personnes ont participé à 171 défilés et rassemblements et 73 barrages routiers, a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet. Cette septième journée de mobilisation a réuni plus de monde que les deux précédentes.
A Paris, la manifestation s'est déroulée dans un climat plutôt calme, malgré quelques heurts à l'arrivée des manifestants place d'Italie.
Tous avaient en tête le recours au 49.3, qui, selon les manifestants, n'est pas prêt de les arrêter.
Le reportage de notre journaliste est à retrouver juste ici
Vitrines brisées, billetteries extérieures rendues inutilisables, peinture, tags, inscriptions hostiles : des militants de la mouvance anarchiste ont fortement dégradé des banques à la fin de la manifestation contre la loi travail.
Alors que le défilé, qui a rassemblé 2.900 personnes selon la police et 10.000 selon les organisateurs, avait eu lieu dans le calme, des actions de vandalisme ont débuté en fin de manifestation, dans une artère commerçante de la ville, où sont regroupées plusieurs agences bancaires. Des banques ont eu les vitres brisées, d’autres ont subi de nombreuses inscriptions sur leurs murs ou leurs vitrines, signées du A inséré dans un cercle des anarchistes.
« L’économie, on la bloque ou on la nik (sic) », « Mort aux banques, ce n’est que le début », « Ni banques ni BAC », « Les caisses sont vides, les coffres sont pleins », pouvait-on lire notamment.
D’autres slogans mettaient en cause la police ou l’utilisation par le gouvernement du 49-3 pour faire passer la loi El Khomri.
Ils avaient déjà tenté de bloquer la rocade mardi, lors du dernier rassemblement contre la loi Travail à Rennes. Ce jeudi, les manifestants ont retenté de paralyser le périphérique rennais à hauteur de Cleunay, non loin du barrage installé par des syndicats du transport.
Retrouvez le retour en images de notre bureau rennais ici
Lors de cette journée de mobilisation, y a eu 10 interpellations dont 5 personnes placées en garde à vue.
Ces chiffres viennent contredire les 13,8 % annoncés par la direction de la SNCF en début d’après-midi. Le syndicat estime par ailleurs à 40 % le nombre de grévistes dans les entreprises de fret privées.
Le chiffre est avancé par la préfecture de police de Paris. A noter que trois personnes ont également été interpellées à Caen et deux à Lyon et Nantes.
La scène se passe à Paris, alors que policiers et casseurs se sont vaguement affrontés au long de l’après-midi dans les rues de la capitale.
« Cinq personnes ont été interpellées à Rennes, dont trois ont été placées en garde à vue, a rapporté la préfecture d’Ille-et-Vilaine. Parmi ces trois manifestants, deux ont été interpellés à la suite de tirs de projectiles, selon la même source. Un policier a été légèrement blessé », rapporte l’AFP.
La situation reste tendue à Paris. Ci-dessous, on voit un policier en action devant la mairie du 13e arrondissement de la capitale. Il envoie vraisemblablement un projectile contenant du gaz lacrymogène à plusieurs mètres.
Bien qu’une partie des manifestants reste sur place, les diverses charges des CRS font fuir les personnes occupant les lieux, alors que l’arrière du cortège termine son parcours dans le calme.
Comme il fallait s’y attendre, l’écart entre les chiffres avancés par la CGT et ceux de la préfecture de la police est assez important. Cette dernière estime à 13.000 à 14.000 le nombre de personnes descendues dans les rues de la capitale pour protester contre le projet de loi travail.
Un avion stagne au-dessus de la grande place du 13e arrondissement parisien, où la tension reste élevée entre forces de l’ordre et manifestants.
Entre 90 000 personnes selon les syndicats et 3 500 personnes selon la police ont défilé jeudi du Vieux-Port à la Préfecture, à Marseille, pour protester contre la loi travail. Cette septième manifestation s’est déroulée dans le calme. La police a toutefois procédé à 4 interpellations d’individus pour détention de projectiles.
Soit près de deux fois plus que mardi (55.000 selon la CGT). Les chiffres de la police n’ont pas encore été divulgués.
Après avoir été fortement ralentis en raison d’affrontements entre la police et des casseurs, les premiers manifestants ont finalement atteint la place d’Italie, sur laquelle plane un léger brouillard.
La belle image du jour nous provient de Lyon, où une jeune accordéoniste passe devant un cordon de policiers en leur jouant un air de musique.
Les forces de l'ordres veillent au grain à l'entrée de la gare d'Austerlitz, mais aucun mouvement violent n'est constaté à l'arrière. On ne peut pas en dire autant de la tête du cortège.
Alors que les manifestants arrivent à Jean Jaurès, dans la ville rose, la tension est palpable en fin de cortège, où plusieurs détonnations se font entendre.
Forces de l’ordre et manifestants s’affrontent pour la première fois de l’après-midi au niveau du boulevard Saint Marcel, non loin de la destination finale du cortège, la place d’Italie. Gaz lacrymogène d’un côté, jets de pierres de l’autre.
Alors que le cortège qui tente de rejoindre la place d’Italie a passé le pont d’Austerlitz, les forces de l’ordre semblent avoir commencé à faire usage du gaz lacrymogène.
Notre journaliste sur place a interrogé un manifestant syndiqué à la CGT, qui rappelle pourquoi il descend dans les rues parisiennes pour protester contre le projet de loi travail à chaque fois que l’occasion se présente.
Alors que seule une dizaine de personnes s’étaient réunies dans les rues de Nantes à la mi-journée, ils sont désormais plusieurs centaines à défiler dans la ville. « On ne nous enlèvera pas le droit de manifester », scandent ces opposants à la loi El Khomri.
Toujours aucun chiffre officiel concernant la mobilisation parisienne, mais les images ne trompent pas. Il y a du monde dans les rues de la capitale en ce jeudi 19 mai.
Un cortège a fait irruption dans l'une des gares SNCF de la ville, sur les quais et les voies ferrées, interrompant ainsi temporairement le trafic ferroviaire, avant de ressortir manifester dans les rues de Tours.
Vu de loin, les chants entonnés par le cortège parisien manquent d’énergie. Ambiance Parc des Princes sur le boulevard Diderot, donc.
La conquête de la rocade par les manifestants aura été de très courte durée à Rennes, où la police a dégagé la route. La photo d’un jeune rennais saignant du visage laisse croire que l’intervention a été musclée.
Une heure après le début du rassemblement, les manifestants se dirigent vers le boulevard Diderot, qui lui est noir de monde. Les chiffres de la mobilisation en région parisienne ne seront pas connus avant quelques heures.
Petit point sur la situation à Rennes, où les manifestants ont apparemment réussi à bloquer la rocade.
Les opposants à la loi travail, ou les forces de l’ordre ? Difficile à dire à la vue de ce cliché.
La police annonce 1.800 personnes descendues dans les rues de la ville pour protester contre la loi travail alors que les syndicats parlent de 3.500 manifestants. La mobilisation est dans tous les cas plus forte que mardi.
« On ne peut pas empêcher la démocratie de s’exprimer parce qu’il y a des problèmes en marge des manifestations », a déclaré le numéro 1 de la CGT, en réaction aux récents propos de Manuel Valls. Le Premier ministre avait demandé aux syndicats de « s’interroger sur la pertinence » de certaines manifestations suite à l’épisode de la voiture brûlée à Paris, mercredi 18 mai.
A Rennes, les manifestants sont obligés de reculer face à l’action policière. La situation y est tendue, mais pas chaotique.
Les forces de l’ordre surveillent d’un œil attentif le départ du cortège parisien, qui commence à partir de la place de la Nation. Divers contrôles de sécurité sont également mis en place.
Les policiers ont dispersé les manifestants qui se trouvaient aux abords du campus à l’aide de gaz lacrymogènes.
Dix-neuf personnes ont été interpellées jeudi matin dans le métro de Rennes en flagrant délit de dégradations, dans le cadre d'une enquête sur des violences lors des manifestations dans la ville, a annoncé lors d'une conférence de presse le procureur de la République, Nicolas Jacquet.
Les cinq femmes et 14 hommes ont été placés en garde à vue pour "association de malfaiteurs et dégradations volontaires de biens destinés à l'utilité publique par des personnes agissant en réunion et le visage dissimulé".
Ils encourent jusqu'à sept ans d'emprisonnement pour ces qualifications. La garde à vue peut durer jusqu'à 48 heures.
Au moins une personne a été interpellée sur le périphérique de Caen, rapporte Normandie actu
Les manifestants ds'organisent à Paris, où le cortège doit partir sur les coups de 14h
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, est arrivé sur les lieux
A l'appel de plusieurs organisations syndicales, les manifestants ont défilé ce jeudi dans les rues du centre-ville. Ils ont collé des affiches sur la vitrine du Parti Socialiste, rapporte La Manche Libre.
C'est le préfet de police de Paris Michel Cadot qui en a pris la décision. Il a également appelé les manifestants contre la loi travail à se « dissocier » des casseurs, jeudi 19 mai, alors que la manifestation qui partira de la place de la Nation débutera dans une heure.
Insuffisant, cela dit, pour les faire reculer. Paradoxalement, les policiers ont même cédé du terrain aux manifestants. D’après des témoins sur place, l’ambiance n’était pourtant pas particulièrement tendue et ne justifiait a priori pas l'utilisation d'un tel dispositif.
Les opposants à la loi travail défient - pour le moment pacifiquement - les forces de l’ordre en leur tenant tête.
Intervention plutôt insolite des forces de l'ordre sur le périphérique caennais.
A Rennes, où la route de Lorient a été par ailleurs bloquée par les routiers, le début du mouvement du 19 mai se déroule dans le calme.
Toujours dans le nord du pays, Bison Futé fait état d’une manifestation sociale avec barrage filtrant ralentissant la circulation dans les deux sens sur la RN1 et la RN416, à hauteur de la commune de Boulogne. Sur la RN25, au droit de l’échangeur 34 Amiens Est, une manifestation sociale est en cours, les entrées et sortie sont fermées dans les deux sens.
Le nord de la France est également en mouvement, puisque la manifestation du jour a déjà commencé au Havre, où plusieurs milliers de manifestants défilent dans les rues.
Non loin de Nantes, à Saint-Nazaire, les protestataires n’ont pas tardé à se mettre en marche pour crier leur opposition au 49-3 et à la loi El Khomri.
Le mouvement est à la baisse d’après la SNCF, et la direction prévoit un retour à la normale le vendredi 20 mai.
Les mécontents de la loi travail commencent à descendre dans les rues rennaises, de quoi effrayer les responsables de certains établissements, qui ont sorti les grands moyens à cet effet.
Si le début de la manifestation qui partira de Compans-Caffarelli n’est prévu que pour 14h30, des opposants à la loi travail ont très tôt décidé de bloquer l’accès à l’aéroport toulousain.
Le blocage depuis mardi de la raffinerie Total de Donges par des salariés - des routiers pour l’essentiel - opposés au projet de loi Travail a de lourdes conséquences sur l’approvisionnement de nombreuses stations-service de Loire-Atlantique, qui affichent pour la plupart portes closes.
Le cortège qui se mobilisera contre la loi travail dans la capitale partira de la place de la Nation et se dirigera vers Place d’Italie, où il se désagrégera en fin de journée.