Notre journaliste a passé la soirée avec les manifestants. Son reportage à lire ici.
Loi Travail: 23.800 manifestants en France pour ce 5 avril, selon le ministère de l'Intérieur
MOBILISATION Revivez la journée de mardi et la #NuitDebout qui a suivi...
A RETENIR
- 23.800 manifestants dans toute la France selon la police
- C'est trois fois moins que le 17 mars et deux fois moins que le 24 mars
- On attend les chiffres des organisateurs pour comparer
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Environ 150 personnes se sont réunies en début de soirée place de la République à Strasbourg...
>> Le reportage photos de nos correspondants sur place
«La journée du 5 avril illustre la détermination continue de la jeunesse comme celle des salariés contre le projet de loi de régression sociale El Khomri. De nombreuses et diverses initiatives et rassemblements ont eu lieu ce jour, sur tout le territoire… D’ores et déjà la CGT appelle les jeunes, salariés, retraités, privés d’emploi, à participer massivement aux manifestations organisées sur tout le territoire le samedi 9 avril 2016», écrit le syndicat dans un communiqué. Bon, on attend de voir les chiffres des manifestants, mais selon la police, ils étaient quand même 3 fois moins nombreux que le 17 mars et 2 fois moins que 24 mars.
>> Lire le reportage de notre journaliste sur place
Antoine et Manon accrochent une banderole sur la statue, place de la Nation. « Si on ne manifeste pas aujourd’hui, on va s’en mordre les doigts dans dix ans. Le projet est bien pour les chefs d’entreprise, mais on n’est pas tous des chefs d’entreprise », s’inquiète le lycéen parisien de 18 ans. « Je ne vois pas comment le projet peut être amélioré. Ça dure depuis un moment, nous allons continuer jusqu’au retrait ».
En tout, 177 personnes ont été interpellées en marge des 98 rassemblements ou manifestations, soit 150 à Paris et 27 en province. La participation a été moindre que lors des précédentes journées de mobilisation organisées par les seuls mouvements de jeunesse : les 17 et 24 mars, les autorités avaient recensé respectivement 69.000 et 43.000 manifestants dans toute la France.
La préfecture de Bretagne a interdit l'accès au centre historique ce mardi soir. Une cinquantaine de personnes sont réunies esplanade De Gaulle où un «rassemblement est toléré»; rapporte un confrère de Ouest France.
Selon les organisateurs, un cordon de policiers empêche l'accès à la place Mazagran où était prévue la @NuitDeboutLyon
Seule une petite centaine de personnes étaient réunies ce mardi soir place de la République à Strasbourg, sous une pluie battante. «Ils attendent des bâches pour se mettre à l'abri. Les discussions n'ont pas vraiment commencées», rapporte notre journaliste sur place.
La carte de toutes les initiatives citoyennes est ici:
Les parisiens mobilisés place de la République célèbrent la démission du Premier ministre islandais pris dans la tourmente des Panama Papers.
La manifestation a pris fin à Rennes vers 16h45. Comparé aux autres rassemblements, on peut dire que celui-ci s'est déroulé dans un calme relatif. Des heurts ont tout de même eu lieu quand les manifestants ont investi les rails et bloqué le trafic ferroviaire.
Le cortège était beaucoup moins fourni que lors des précédentes manifestations. Selon la police, au moins 1.600 manifestants ont défilé contre la loi travail.
Des incidents ont éclaté entre jeunes et forces de l’ordre : les manifestants ont jeté des projectiles vers la police sur la place Graslin. Plus tard, certains ont tenté de pénétrer dans le siège local du Parti socialiste en sciant les grilles métalliques avec une meuleuse. La police est intervenue à grands renforts de gaz lacrymogènes, rapporte l’AFP. Deux manifestants ont été interpellés.
Le trafic ferroviaire en direction de Paris a été rétabli à 14h50 à la gare de Rennes, mais la circulation des trains à destination du reste de la Bretagne restait coupée, à la suite de la destruction d'un isolateur de caténaire. Des agents SNCF étaient sur les voies afin d'évacuer les débris laissés par les manifestants qui avaient tenté de dresser une barricade. Des heurts avec les forces de l'ordre se poursuivaient après 15h juste au sud de la gare, au niveau de la prison des femmes.
La Préfecture de police a évalué le nombre de manifestants à Paris entre 3.200 et 3.400 personnes.
C’est moins que les 24 et 17 mars derniers, où les cortèges avaient rassemblé respectivement 5.000 et 9.000 manifestants.
Aux cris de « lycéens, étudiants, chômeurs et salariés, c'est tous ensemble qu'il faut lutter car c'est tous ensemble qu'on va gagner », les jeunes défilaient dans le calme, après des premières échauffourées en fin de matinée entre des jeunes et les forces de l'ordre, entre les places de la Nation et de la Bastille.
Plusieurs centaines de manifestant hostiles à la réforme du code du travail ont envahi mardi les voies ferrées près de la gare de Rennes, obligeant la SNCF à interrompre le trafic pour la troisième fois en trois semaines. Afin d'assurer la sécurité, la SNCF a coupé l'alimentation électrique à 13h40, a indiqué à l'AFP Thierry Chaplais, chargé des relations médias à la SNCF Bretagne. Plusieurs trains sont bloqués à quai.
Selon la préfecture de Bretagne, la manifestation de ce mardi a réuni quelque 1.100 personnes, étudiants et syndicalistes, dans le rues de Rennes en fin de matinée.
130 personnes ont été interpellées mardi à Paris, «pour vérification d'identité», en marge du cortège des jeunes contre la loi travail, après des jets de projectiles et des affrontements avec les forces de l'ordre, a appris l'AFP auprès de la préfecture de police.
Selon les informations de FranceTVInfo, une cinquantaine de manifestants ont été interpellés ce mardi en marge des manifestations organisées à Paris contre le projet de loi Travail.
La coordination nationale étudiante a annoncé, ce mardi matin quatre nouvelles journées de mobilisation contre le projet de loi El Khomri les 9, 12, 14 et 20 avril prochains.
Quelque 1.500 manifestants, selon la préfecture de police, ont défilé mardi à Marseille contre la loi travail, entre la Canebière et la préfecture, à l'appel de divers syndicats Des bannières de Sud-Solidaires et de la CGT figuraient dans le cortège où moins de lycéens avaient répondu à l'appel des organisations syndicales que lors des précédents rassemblements, en raison des vacances scolaires de la zone, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le ministère de l'Education nationale a recensé le nombre de lycées bloqués pour cette 5e journée de mobilisation: 34 ce mardi contre 176 la semaine dernière. Un chiffre à rapporter au nombre de lycées sur l'ensemble du territoire.
Des incidents ont éclaté place de la Bastille, à Paris, alors que les manifestants convergent vers le point de départ de la manifestation. Plusieurs jeunes auraient été interpellés.
Sur la place de la Nation, point de ralliement lors des précédentes journées de mobilisation, quelques centaines de jeunes se sont rassemblés en fin de matinée avant de commencer à converger vers Bastille, point de départ de la manifestation à 13h30. Les commerçants tiraient leurs rideaux métalliques au passage des manifestants cagoulés armés de bâtons et jetant des projectiles. Les CRS ont fait usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Appelés à se rassembler ce mardi soir sur la place du Parlement pour une première Nuit Debout rennaise, les manifestants auront finalement rendez-vous esplanade de Gaulle. Lundi, le préfet Patrick Strzoda a fait savoir que le centre historique de Rennes serait interdit d'accès pour les manifestants.
Le blocus devant le lycée Léonard de Vinci à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) a dégénéré ce mardi matin avec des incendies dans les poubelles et cagettes qui bloquaient l’entrée de l’établissement. Des lycéens se sont alors emparés de pierres et d’objets divers pour caillasser la façade du lycée, selon le Parisien. Les pompiers et la police ont dispersé les 200 à 300 jeunes qui étaient sur place et ont éteint l’incendie.
Plusieurs autres lycées parisiens étaient bloqués ce mardi matin.
La ministre du Travail a affirmé sur LCI qu'elle ne « souhaitait pas utiliser le 49-3 » pour le projet de loi travail car elle pense « avoir une majorité » au Parlement, qui entame ce mardi les débats sur le texte. « Nous allons continuer à convaincre, mais ce que je ressens, c'est qu'il y a de plus en plus de députés qui sont convaincus par ce texte. Le 49-3 existe, mais je ne souhaite absolument pas l'utiliser », a déclaré la ministre, ajoutant: « Je pense que nous aurons une majorité ».
Les agents portuaires et les dockers ont bloqué les accès à la zone industrielle de Rouen, indique Normandie actu. Ils demandent « le retrait de la loi El Khomri », a précisé un agent portuaire.
Peu de lycées parisiens étaient bloqués ce mardi matin par des lycéens et aucun n’a été fermé par décision administrative. Le SNPDEN, syndicat des chefs d’établissement, a indiqué que les proviseurs avaient décidé de ne pas fermer les lycées « car nous n’avons pas cette fois de conjonction entre une grève et un blocage. Nous avons du personnel pour accueillir les élèves », a confirmé la secrétaire académique du syndicat.
Les organisations lycéens ont de leur côté indiqué avoir privilégié d’autres formes de mobilisation que les blocages. En province, quelques établissements ont néanmoins vu leurs portes d’entrée barrées par des poubelles et des barrières.
Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a menacé la ministre du Travail de saisir la justice pour ne pas avoir respecté selon lui la procédure de concertation avant la présentation du projet de loi travail, dans un courrier révélé mardi par Le Parisien. Dans cette lettre, le numéro un de FO estime que « non seulement nous n'avons pas été concertés sur l'intégralité du projet de loi que nous avons découvert après sa transmission au Conseil d'Etat, mais nous n'avons eu aucun document d'orientation ».
La ministre du Travail, interrogée sur LCI, a dénoncé un « faux débat puisque le Conseil d'Etat a clairement affirmé, dans l'examen de l'avant-projet de loi, que j'avais respecté toute les procédures ». « La loi que je porte vise justement à développer le dialogue social. Donc pas de faux procès, je respecte le dialogue social », a-t-elle ajouté.
Christophe Sirugue, rapporteur PS du projet de loi travail, a estimé mardi qu'« en l’état actuel » le projet de loi Travail ne serait « peut-être pas » voté par une majorité de députés socialistes, mais a jugé que les échanges avec le gouvernement avançaient « dans le bon sens ».
« Il y a des sujets sur lesquels nous devons ensemble trouver des formules, nous sommes dans un dialogue, en tout cas je suis dans un dialogue avec le gouvernement », a-t-il dit sur France 2. Les députés vont commencer l’examen en commission des quelque 800 amendements du texte, avant un débat dans l’hémicycle à partir du 3 mai.
« Il est clair que s’il y a un blocage à un moment, je prendrai mes responsabilités, mais pour l’instant ce n’est pas ce que je constate », a-t-il ajouté. « C’est, y compris, proposer des amendements qui pourraient ne pas avoir l’assentiment du gouvernement, mais je ne suis pas dans cet état d’esprit pour l’instant », a-t-il précisé.
Certains évoquent les prémices d’une division, d’autres l’expression d’un simple débat démocratique. Quoi qu’il en soit, la lettre ouverte demandant le retrait du projet de loi Travail, signée par 97 militants socialistes de la fédération de l’Hérault, ne passe pas inaperçu. Les signataires, qui ne veulent ni de la première version du texte, ni de la deuxième, parlent d’une loi qui « menace l’existence » même du PS.
Adressée à Jean-Christophe Cambadélis, la lettre regrette un projet qui « attire la colère de la jeunesse et des salariés, dont l’exaspération est à son comble ». « Nous n’acceptons pas que notre gouvernement, nous y associant au titre de militants du parti, organise une politique que l’on croyait réservée à la droite. Si nous ne faisons rien, notre parti sera discrédité pour de longues années aux yeux des militants. »
Pour la cinquième nuit consécutive, des centaines de personnes du mouvement « Nuit debout » occupaient lundi la Place de la République à Paris pour dénoncer pêle-mêle le tout-sécuritaire, le mal-logement, ou une réforme du droit du travail jugée trop libérale.
Chaque nuit, plusieurs dizaines de manifestants « siègent » sur la place avant d’être délogés par les forces de l’ordre au petit matin.
Le collectif a appelé sur Twitter à rejoindre les manifestants dans le courant de la journée de mardi.
En manque d’inspiration avant de rejoindre le cortège ? 20 minutes a sélectionné quelques messages relayés dans « La lutte, c’est classe ! Les meilleurs slogans de manifs », qui vient de paraître en librairie.
Depuis jeudi dernier, à l'issue de la précédente journée de mobilisation contre la loi travail, à Paris et dans plusieurs villes de France, des militants investissent, la nuit, de grandes places françaises.
Ce mardi, des rassemblemens sont notamment prévus à Rennes, à Nantes, à Lyon, à Strasbourg ou à Toulouse.
La coordination nationale étudiante, qui regroupe les représentants des universités en grève, se réunira place de la Sorbonne à 10h00 pour préciser les modes d’action à venir. Un galop d'essai avant la grande journée nationale de mobilisation, avec le soutien de plusieurs syndicats contestataires (CGT, FO, Solidaires, FSU), qui veulent faire aussi bien que le 31 mars (entre 390.000 et 1,2 millions de manifestants).