JUSTICEUne gendarme et compagne d'un proche de Coulibaly condamnée pour avoir consulté des fichiers de la police

Une gendarme et compagne d'un proche de Coulibaly condamnée pour avoir consulté des fichiers de la police

JUSTICEElle a été reconnue coupable d'avoir illégalement consulté des fichiers comme celui du traitement des antécédents judiciaires ou des personnes recherchées...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Elle avait utilisé le mot de passe d’un collègue pour consulter des fichiers policiers. Une gendarme de 35 ans, révoquée, compagne d’un proche d’Amédy Coulibaly, a été condamnée jeudi à un an de prison avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve, a-t-on appris ce vendredi de sources judiciaires. Le tribunal correctionnel de Paris, en charge des affaires militaires, a déclaré l’ancienne adjudante coupable de détournement de données à caractère personnel et violation de consignes.

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Une soixantaine de consultations illégales

Lui sont reprochées plus de soixante consultations de fichiers comme celui du traitement des antécédents judiciaires, ou des personnes recherchées (FPR), alors qu’elle était en poste au Centre national de formation au renseignement opérationnel (CNFRO) de la gendarmerie à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Elle avait pour ce faire utilisé le mot de passe d’un autre gendarme, qui a quant à lui été condamné à quatre mois de prison avec sursis.

La gendarme avait notamment consulté des fichiers relatifs à la situation de son compagnon, considéré comme un proche d’Amédy Coulibaly, l’auteur de la prise d’otages de l’Hyper Cacher à Paris, qui a tué quatre clients du magasin le 9 janvier 2015, et une policière municipale la veille.


Lettres apportées à son compagnon en prison

En mars 2015, elle avait été placée en garde à vue, dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, en même temps que son compagnon. Ce dernier, soupçonné d’avoir apporté un soutien logistique à Amédy Coulibaly a été mis en examen et placé en détention provisoire. Son téléphone avait « borné » près du preneur d’otages au moment des faits, ainsi que l’avait révélé Le Canard enchaîné. Le journal avait aussi révélé que cet homme avait pu entrer dans la caserne de Rosny et que sa compagne gendarme s’était convertie à l’islam il y a quelques années. La gendarme avait quant à elle été remise en liberté.

Soupçonnée d’avoir apporté, notamment, des lettres à son ami qui était écroué depuis la fin janvier 2015 pour des affaires de trafics d’armes et de stupéfiants, elle a été révoquée en septembre 2015 de la gendarmerie.