Corse: Pour Talamoni, «la France est un pays ami»

NATIONNALISME Les relations entre le gouvernement et le nouveau président de l'Assemblée territoriale de Corse sont déjà très tendues...

D.B. avec AFP
Jean-Guy Talamoni,le 30 décembre 2015 à Ajaccio. AFP / Pascal POCHARD-CASABIANCA
Jean-Guy Talamoni,le 30 décembre 2015 à Ajaccio. AFP / Pascal POCHARD-CASABIANCA — AFP

Une nouvelle provocation du gouvernement pour Jean-Guy Talamoni, le nouveau président de l’Assemblée territoriale de Corse. Alors que le nationaliste doit être reçu ce lundi après-midi par le Premier ministre Manuel Valls, en compagnie de Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse (CTC), Jean-Guy Talamoni n’a pu s’empêcher de lancer une petite pique en sa direction.

« Vous savez bien que je suis indépendantiste »

« La France est un pays ami », a-t-il déclaré ce lundi sur France Info. Repris par des journalistes, il a poursuivi sur cette ligne : « Oui, la France est un pays ami. Vous savez bien que je suis indépendantiste, ce ne sont pas du tout des propos agressifs ou provocateurs. Ce n’est pas une démarche anti-française, c’est une démarche pour être nous-mêmes, ce que nous n’avons jamais cessé d’être, c’est-à-dire une Nation ».

La France ? Un "pays ami" selon @JeanGuyTalamoni, le président de l’Assemblée de Corse https ://t.co/VqAGIOiNt9
— France Info (@franceinfo) January 18, 2016

Des relations déjà tendues

Avant de lâcher de nouvelles critiques contre la métropole : « Les Corses n’ont pas accepté que notre élection soit remise en cause par des déclarations hystériques à Paris », a-t-il poursuivi. « Aujourd’hui la question est d’imposer des relations apaisées entre la Corse et Paris ».

Selon lui, « la France donne des leçons de droits de l’Homme au monde entier et c’est vrai qu’elle a œuvré pour les droits de l’Homme à une certaine époque. Mais aujourd’hui, quel est ce comportement vis-à-vis d’un peuple, un petit peuple, comme le peuple corse, qui est placé sous sa tutelle depuis le XVIIIe siècle ? », a-t-il interrogé.

Voilà qui risque de ne pas améliorer les relations entre Jean-Guy Talamoni et Manuel Valls. Au lendemain des élections régionales Jean-Guy Talamoni avait déjà suscité l’ire du Premier ministre en prononçant un discours en langue corse, ce qui est formellement interdit par la loi. Manuel Valls l’avait d’ailleurs recadré.