Viols en forêt de Sénart: Comment l'auteur présumé a été identifié
POLICE Confondu par l'ADN d'un membre de sa famille, cet homme de 40 ans a été présenté à un juge mercredi...
Comment les enquêteurs ont-ils interpellé un violeur présumé plus de vingt ans après les faits ? L’homme suspecté d’être l’auteur de 34 viols et tentatives de viols commis entre 1995 et 2000 dans la forêt de Sénart (Essonne) a été identifié grâce à l’ADN d’un membre de sa famille.
Comparaison d’ADN et méthode « des parentèles »
Mis en examen mercredi cet homme de 40 ans a été confondu par l’ADN de son frère. Les enquêteurs ont comparé les traces d’ADN retrouvées sur des victimes avec ceux enregistrés au Fnaeg, le Fichier national automatisé des empreintes génétiques, explique BFMTV.
Le violeur présumé ne figurait pas dans ce fichier, mais c’était le cas de l’un de ses frères. Grâce aux progrès de la science, les analyses ont permis de détecter une correspondance ADN, bien qu’il ne s’agit pas de deux ADN parfaitement identiques. C’est la méthode « des parentèles », qui consiste à comparer l’ADN retrouvé sur une scène de crime avec des ADN proches.
« Lorsque nous analysons une tache de sang ou de sperme, quel que soit l’âge de son dépôt, nous extrayons l’ADN de ces cellules, et nous les transmettons dans une base de données, pour faire des rapprochements avec les possibles familles », a expliqué ce jeudi sur BFMTV le professeur Christian Doutremepuich, biologiste spécialisé en empreinte génétique.
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Cette méthode « des parentèles » a déjà été utilisée dans l’enquête autour de la mort d’Elodie Kulik, une directrice d’agence bancaire violée et assassinée en 2002, rappelle BFMTV. Dix ans après les faits, les enquêteurs ont pu identifier un homme grâce à de l’ADN retrouvé sur un mégot et un préservatif près du corps calciné de la victime, à quelques kilomètres de Péronne (Somme).