Le droit de vote des étrangers n'a «aucune chance» d'être appliqué à court terme, estime Cazeneuve

SOCIETE C'était une promesse de campagne de François Hollande en 2012...

M.C. avec AFP
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Bernard Cazeneuve à Bruxelles, le 9 novembre 2015.
Bernard Cazeneuve à Bruxelles, le 9 novembre 2015. — FREDERIC SIERAKOWSKI/ISOP/SIPA

Le droit de vote des étrangers aux élections locales, promesse de François Hollande en 2012, « n’a aucune chance » d’être appliqué à court terme et le candidat de la gauche à la prochaine présidentielle devra tenir compte de ce « risque », a estimé le ministre de l’Intérieur.

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« On ne peut faire aboutir cette mesure que dans deux cadres : soit avec une majorité qualifiée des trois cinquièmes du congrès », c’est-à-dire des deux chambres du Parlement réunies, « soit par référendum », explique Bernard Cazeneuve dans un entretien ce jeudi dans Libération, en se disant « extrêmement pragmatique ». Selon lui, « dans les deux cas, on irait à l’échec ».

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« Un engagement qui n’a aucune chance d’être voté »

« Je partage totalement l’avis de Manuel Valls : si le candidat de la gauche en 2017 représente cette mesure, il s’expose au risque de porter un engagement qui n’a aucune chance d’être voté et donc appliqué à court terme », affirme-t-il.

Le Premier ministre s’est récemment dit « convaincu » que la promesse du candidat Hollande d’octroyer le droit de vote aux étrangers non communautaires aux élections locales « ne sera pas mise en œuvre » et « ne sera pas reproposée à la prochaine élection présidentielle ».

Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis avait réagi en assurant que cette proposition était « toujours à l’ordre du jour » de sa formation, tandis que des associations ont fait part de leur consternation après le renoncement à cette promesse.