VIDEO. Air Cocaïne: L’opération aurait coûté «des dizaines de milliers d’euros»
JUSTICE L’expert en sécurité aérienne Christophe Naudin dit avoir établi le budget de « l’exfiltration » des deux pilotes français, pour laquelle il aurait envisagé quatre scénarios…
« On a fait le travail de l’Etat et j’espère qu’on a bien fait. » L’expert en sécurité aérienne Christophe Naudin, qui se serait trouvé à bord de l’avion qui a ramené en France les deux pilotes condamnés en République dominicaine dans l’affaire dite « Air Cocaïne », détaille sur BFMTV les différents scénarios envisagés pour cette opération qu’il chiffre à « des dizaines de milliers d’euros ».
Selon le spécialiste en sécurité aérienne, cette « exfiltration » répond à une demande « faite par les familles des pilotes » et qui est « passée par un élu ». Après cette requête, « il était nécessaire et indispensable, pour des questions d’assistance à personne en danger judiciaire, de monter une opération pour aller chercher nos amis, nos compatriotes » et « les ramener en France », estime Christophe Naudin. Pour lui, l’intervention était justifiée par un système judiciaire dominicain « perturbé par une corruption endémique ».
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Quatre scénarios envisagés
« Une dizaine » de personnes ont participé à l’opération, a-t-il affirmé sur RTL mercredi, « beaucoup d’anciens marins » et « quelques autres militaires » qui « viennent plutôt du corps de l’aéronautique ». L’intervention a suivi l’un de « quatre scénarios possibles », détaille-t-il sur BFMTV, l’un avec « un hélicoptère », un autre « avec une vedette rapide », un troisième avec « des jet skis » et enfin « celui qui a été choisi au dernier moment, un transbordement avec une vedette rapide ».
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Christophe Naudin, qui dit avoir établi le budget de l’opération, la chiffre à « des dizaines de milliers d’euros ». Selon lui elle a été planifiée en envisageant « l’éventualité de devoir agir parfois sous la contrainte ». « La violence, déclare-t-il encore sur la chaîne d’information, il faut l’utiliser de façon proportionnée et légitime, dans ce cas-là je pense qu’on était légitime puisqu’on assurait une mission de sauvetage. »
L’expert détaille enfin quelques imprévus survenus lors de cette « exfiltration » : le manque d’eau et des réserves limitées de pétrole, qui auraient obligé l’équipage à « s’arrêter dans une île en douce » pour se ravitailler.