Un enfant, mort à l'hôpital, aurait reçu une dose de médicament 16 fois supérieure à la normale

JUSTICE Les parents du garçonnet ont tenu une conférence de presse vendredi…

Claire Planchard
Illustration hôpital
Illustration hôpital — JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Une surdose médicamenteuse mortelle. C’est ce qui a causé le décès de Timéo, 4 ans, le 1er mai dernier à l’hôpital d'enfants de Nancy.

«16 mg de Colchicine»

La victime avait été transportée de l'hôpital de Saint-Dié (Vosges) vers l'hôpital d'enfants de Nancy la veille, en raison de problèmes cardiaques. Le petit garçon était décédé dans le service de réanimation de l'hôpital  peu de temps après avoir reçu un traitement médicamenteux.

«Il a reçu 16 mg de Colchicine au lieu d'un seul milligramme, alors qu'une dose de 2 mg est déjà létale», ont expliqu les parents, vendredi, lors d'une conférence de presse.

«L'impression d'être traités avec mépris»

Leur avocat, Me Gérard Welzer, a expliqué que les parents «rendaient publiques les causes de la mort, car ils ont l'impression d'être traités avec mépris à la fois par le centre hospitalier et l'assureur de l'hôpital, la Société hospitalière d'assurances mutuelles (Sham), qui ne répond pas à leurs courriers».

A la suite de la mort du garçonnet, une information judiciaire pour homicide involontaire avait été ouverte par le parquet de Nancy. Pour l'instant, le juge d'instruction en charge de l'affaire n'a procédé à aucune mise en examen.

Une seconde enquête, médico-administrative, avait également été ouverte par l'Agence régionale de santé de Lorraine.