Béziers: Robert Ménard va tester des «patchs anti-ondes» sur le personnel municipal

TECH Ces systèmes contre les ondes électromagnétiques sont très critiqués par les organismes de santé…

C.C.M
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Le maire de Béziers, Robert Menard, le 5 mai 2015.
Le maire de Béziers, Robert Menard, le 5 mai 2015. — SIPA

Selon Metronews, le maire de Béziers soutenu par le Front national Robert Ménard a accepté une curieuse expérience... Menée en partenariat avec une entreprise locale, son but est d’expérimenter des « patchs anti-ondes » sur 30 volontaires parmi le personnel municipal.

L’idée, présentée en conseil municipal et adoptée à 45 voix contre 4, et de tester l’efficacité d’un dispositif pensé par l’entreprise biterroise Ginko France. Il sera apposé sur les ordinateurs, les téléphones portables et « dix pendentifs large spectre à porter sur soi », afin de limiter l’exposition aux ondes électromagnétiques. Les « patchs » seront distribués gratuitement et le test, lancé autour du 17 juin.

Un encadrement médial poussé

D’après un document officiel que s’est procuré Metronews, une « évaluation clinique de certaines performances musculaires sera effectuée sur trente volontaires » - dont quinze seront placés sous placebo - à l’issue d’une première période d’observation qui devrait durer six mois. L’évaluation sera menée par le docteur Jacques Gaujac, attaché des Hôpitaux et le professeur Michel Zanca, spécialiste de médecine nucléaire, le tout « en lien avec le médecin du travail de la ville de Béziers ».

Un encadrement qui ne rassure pas Aimé Couquet, élu communiste de l’opposition, qui a voté contre ce partenariat au conseil municipal. Il a ainsi affirmé à Metronews : « On demande ni plus ni moins à des employés municipaux de jouer les cobayes. » Les patchs anti-ondes n’ont pas encore prouvé leur efficacité et peinent à convaincre jusqu’aux associations pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil...

Un projet dangereux ?

Certains analystes voient même dans ces systèmes anti-ondes un danger. Dans un rapport daté de 2013 signé par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), « les protections qui modifient les performances radioélectriques des téléphones mobiles, en dégradant par exemple les capacités de réception, risquent, dans des conditions d’utilisation réelles, d’augmenter le niveau d’exposition de l’utilisateur. »

Chez Ginko France, on assure au contraire que « des études menées depuis deux ans prouvent l’efficacité des patchs ». A la mairie de Bézier, Adil Choukri-Touri, conseiller municipal Front national auprès de Robert Ménard en charge de l’informatique, « C’est à l’entreprise de faire ses preuves ». Robert Ménard n’a quant à lui pas souhaité s’exprimer davantage sur le sujet.