Affaire Maddie: Un ex-enquêteur portugais condamné à payer 500.000 euros aux parents
JUSTICE Il était poursuivi pour avoir publié en 2008 un livre dans lequel il accuse le couple d'avoir dissimulé le cadavre de la petite fille...
Gonçalo Amaral, l'ancien inspecteur de police portugais, chargé de l'enquête sur la disparition en 2007 de la fillette britannique Madeleine McCann dite «Maddie», a été condamné à payer 500.000 euros aux parents à l'issue d'un procès en diffamation, selon le jugement rendu public ce mardi. La famille britannique réclamait 1,2 million d'euros en réparation du préjudice subi.
Selon la décision de justice, prononcée ce lundi par le tribunal civil de Lisbonne, l’homme «est condamné à payer à chacun» des deux parents «une indemnité compensatoire de 250.000 euros». Cette somme est assortie d'intérêts s'élevant à 106.000 euros, a précisé Isabel Duarte, l'avocate du couple britannique.
Les exemplaires du livre devront être retirés
Kate et Gerry, les parents de la petite Maddie poursuivaient en justice l'ancien responsable de l'enquête pour avoir publié en 2008 un livre intitulé Maddie, l'Enquête interdite, dans lequel il accuse le couple d'avoir dissimulé le cadavre de la fillette morte accidentellement. Le tribunal a, en outre, condamné Gonçalo Amaral et ses éditeurs à retirer les exemplaires en circulation et a interdit toute réédition du livre, de même que toute nouvelle diffusion d'un documentaire basé sur ces mêmes thèses.
Dans un communiqué, les parents se sont félicités de la décision. Selon eux, il «n'a jamais été question d'argent» mais «de l'effet de ces diffamations sur nos autres enfants». «Une petite fille innocente est toujours portée disparue et les responsables de son enlèvement sont toujours en fuite», a affirmé le couple, qui s'est toujours dit convaincu que Madeleine pourrait être encore en vie.
Aucune piste sérieuse depuis la disparition de la jeune fille
Pour rappel, Maddie McCann, qui séjournait avec ses parents dans le sud du Portugal, a disparu de sa chambre d'hôtel le 3 mai 2007, quelques jours avant ses 4 ans.
Après 14 mois d'investigations, marquées notamment par la mise en examen des parents de la fillette et le limogeage de Gonçalo Amaral, la police portugaise avait, en 2008, classé l'affaire avant de rouvrir le dossier cinq ans plus tard.