Poitiers: un professeur de philosophie mis en examen pour viol
FAITS DIVERS Un professeur de philosophie de Poitiers a été mis en examen ...
L'enseignant avait été placé en garde à vue mercredi mais avait «refusé de s'expliquer». Un professeur de philosophie de 52 ans de Poitiers a été mis en examen jeudi pour «viol et agression sexuelle sur personne vulnérable» à la suite de plaintes déposées par trois de ses anciennes élèves, pour des agressions présumées survenues hors du contexte scolaire, a indiqué le parquet.
Deux jeunes filles majeures, ainsi qu'une mineure âgée de 17 ans au moment des faits, qui étaient ses élèves au cours de l'année scolaire 2013-2014, avaient déposé plainte en décembre 2014 à son encontre. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec ses trois anciennes élèves, ou de se rendre au Lycée Camille-Guérin.
«Une forme de contrainte psychologique»
«Les faits dénoncés se seraient déroulés au cours du mois d'août 2014, en dehors de l'année scolaire», à un moment où le professeur «n'est plus leur enseignant», a précisé le procureur. Les faits auraient été commis au domicile de l'enseignant, où les jeunes filles s'étaient rendues volontairement à son invitation en plusieurs occasions.
Deux d'entre elles, dont la mineure, avaient été conviées à une même soirée d'anniversaire, et la troisième à une pendaison de crémaillère, des soirées sur fond d'alcoolisation. «A chaque fois, elles disent ne pas avoir été victimes de violences ou de menaces. C'est avec l'effet de surprise, et dans le cadre d'une forme de contrainte psychologique, que les faits auraient été commis», poursuit le procureur, pour qui les trois jeunes filles «disent clairement qu'elles n'étaient pas consentantes». L'enseignant est décrit par plusieurs élèves et enseignants comme «dragueur» ou «charmeur», rapporte la Nouvelle République.
Interrogé par l'AFP jeudi matin, le ministère de l'Education avait précisé que l'hypothèse d'une éventuelle suspension de l'enseignant serait examinée dans le cas d'une mise en examen. L'enseignant était en arrêt-maladie depuis plusieurs semaines, après avoir été reçu par le rectorat, informé début février par la justice des plaintes déposées à l'encontre du professeur, a-t-on indiqué par ailleurs auprès du rectorat.