Opérations escargots des auto-écoles dans quatorze villes

MOBILISATION Les auto-écoles manifestent pour faire évoluer la loi Macron...

20 Minutes avec AFP
Les auto-ecoles manifestent a Paris contre la loi Macron provoquant un ralentissement du Boulevard peripherique vendredi 6 février.
Les auto-ecoles manifestent a Paris contre la loi Macron provoquant un ralentissement du Boulevard peripherique vendredi 6 février. — SIPA

Après Paris vendredi, les opérations escargots bloquent treize villes de province et reprennent dans la capitale ce lundi matin. Les syndicats et plusieurs réseaux d'auto-écoles appellent à une mobilisation dans plusieurs grandes villes de France pour contester la réforme du permis de conduire en cours d'examen au Parlement. Outre Paris, des rassemblements sont prévus dans treize villes de province, dont Marseille, Lyon et Bordeaux, à l'appel de l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (Unidec). Les trois principaux réseaux d'auto-écoles, ECF, CER et City'Zen, appellent également à se joindre au mouvement.

D'autres intervenants que les inspecteurs

La profession se mobilise pour faire évoluer le contenu de la loi Macron, dont l'examen se poursuivra la semaine prochaine à l'Assemblée nationale. Elle s'inquiète, entre autres, du recours possible, introduit par ce nouveau texte, à d'autres intervenants que les inspecteurs pour les examens pratiques du permis de conduire, notamment des agents de La Poste. Autre point de crispation, la suppression du seuil minimal obligatoire de vingt heures de cours avant présentation à l'examen.

Une évaluation initiale à distance

«Ce n'est pas acceptable», prévient  Frédéric Martinez, directeur du réseau ECF, pour qui cette mesure revient à «envoyer un mauvais signal» aux jeunes conducteurs. En moins de vingt heures, il n'est pas possible d'aborder le nouveau référentiel pour l'éducation à la mobilisation citoyenne (REMC), mis en place en 2014 pour valoriser un comportement responsable du futur automobiliste, ajoute Frédéric Martinez. Les professionnels refusent également que l'évaluation initiale puisse se faire à distance, sans contact direct avec un professionnel, comme le prévoit la loi. «C'est comme un devis. On ne peut pas demander à un peintre ou un maçon de faire un devis sans avoir vu l'appartement», explique le directeur du réseau ECF.

Une réunion mardi entre syndicats et rapporteur de la loi Macron

Les professionnels estiment néanmoins que la mobilisation de vendredi a permis de renouer le dialogue. Une réunion est prévue mardi entre les organisations syndicales et le rapporteur thématique du projet de loi Macron, le député PS Gilles Savary, a indiqué M. Martinez.