Manifestation pour Rémi Fraisse: 2 policiers blessés à Toulouse et 21 interpellations

SOCIETE Elle voulait dénoncer «les violences policières» après la mort de l'écologiste Rémi Fraisse...

M.B. avec AFP
Des gaz lacrymogènes lors des heurts entre police et manifestants à Toulouse, le 8 novembre 2014
Des gaz lacrymogènes lors des heurts entre police et manifestants à Toulouse, le 8 novembre 2014 — Remy Gabalda AFP

Au moins deux membres des forces de l'ordre ont été blessés et 21 personnes interpellées samedi à Toulouse lors d'une manifestation interdite contre «les violences policières» après la mort de l'écologiste Rémi Fraisse, selon la police.

 

 

Par ailleurs «21 interpellations ont été recensées, dont 16 gardes à vue, ainsi qu'un véhicule brûlé et un établissement bancaire dégradé.

#toulouse une voiture incendiée allée jean Jaurès manif #sivens pic.twitter.com/auQbugzURK
— France Bleu Toulouse (@Bleu_Toulouse) November 8, 2014

 

🔴TOULOUSE MANIF Incidents sporadiques et une voiture qui flambe sur le parcours de la manif interdite (@FabValery) pic.twitter.com/EExOYvQLFU
— infos140 (@infos140) November 8, 2014

 

Ce sont 500 personnes, selon la préfecture, qui ont répondu à l'appel, émanant notamment du Nouveau parti anticapitaliste (NPA)31. Elles ont été prises en sandwich par un important dispositif des forces de l'ordre pour ne pas accéder au centre-ville.

 

Des échauffourées ont éclaté en fin d'après-midi avec un noyau de quelque 150 manifestants. Ils étaient munis de foulards, de masques à gaz et de casques et jetaient des projectiles contre les forces qui les quadrillaient et qui ont répondu par des gaz lacrymogène.

 

«Des groupes d'individus virulents»

«Plusieurs groupes d'individus masqués restaient virulents dans le centre-ville», selon un communiqué de la préfecture en début de soirée. «Par mesure de sécurité, certaines lignes de métro et de bus ont été interrompues et des stations de métro fermées», selon ce texte du préfet Pascal Mailhos, qui a également fait état de «plus de 400 policiers et gendarmes mobilisés».

Ces «violences ont été le fait d'une minorité d'individus», a souligné dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, saluant le travail des forces de l'ordre lors de ces manifestations. Il a renouvelé son «message d'appel au calme, au respect et à la responsabilité». Le 1er novembre, une manifestation dans la ville rose avait dégénéré. 13 personnes sont aujourd'hui poursuivies, dont quatre ont déjà été condamnées.

«Flics, porcs, assassins»

Dans le même temps, une manifestation à Paris, qui étai autorisée, a rassemblé quelque 1.400 personnes, selon la police, et s'est achevée dans le calme. Au sein du cortège, les manifestants scandaient des slogans hostiles à la police, dont «flics, porcs, assassins» et arboraient des banderoles «justice exigée pour Rémi Fraisse» ou «police sécuritaire assez».



La manifestation a été émaillée de tensions, notamment des jets de projectiles sur un cordon de CRS, qui ont repondu avec un jet de gaz lacrymogène. Selon une source policière, aucun incident notable n'a toutefois été signalé, exceptée l'interpellation, avant le départ du défilé, d'un homme en possession de deux couteaux.

A Rennes, environ 200 à 300 manifestants ont défilé dans le calme malgré l'interdiction de la préfecture, avec un seul blessé léger chez les contestataires. A Lille, 130 personnes selon la police ont participé à une manifestation non déclarée mais non interdite. Plusieurs dizaines de manifestations, parfois violentes, ont été organisées en France depuis la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive lancée par un gendarme au cours d'affrontements violents.