Survol des centrales nucléaires par des drones: «La menace n'a pas augmenté de façon significative», affirme l’armée de l’Air

ENQUETE L'armée de l’Air est dans une phase d'investigation...

C.B. avec AFP
Un drone vole à l'abbaye Des-Vaux-de-Cernay au sud-ouest de Paris, le 20 mars 2014 (illustration).
Un drone vole à l'abbaye Des-Vaux-de-Cernay au sud-ouest de Paris, le 20 mars 2014 (illustration). — Bertrand Combaldieu/AP/SIPA

L'armée de l'Air enquête sur les vols de drones signalés ces dernières semaines au-dessus des centrales nucléaires françaises, mais estime que, jusqu'à présent, «la menace n'a pas augmenté de façon significative». L'espace aérien au-dessus des centrales nucléaires est surveillé par l'armée de l'Air, dans le cadre d'un protocole avec EDF.

«Nous sommes dans une phase d'investigation», a indiqué jeudi le porte-parole de l'armée de l'Air, le colonel Jean-Pascal Breton, lors du point de presse de la Défense. «Nous devons vérifier ce qui a été déclaré par les personnes qui ont vu ces drones, et qui sont souvent des gens des centrales». «Nous sommes en train de vérifier», «simplement, nous estimons que la menace n'a pas augmenté de façon significative», a-t-il poursuivi.

Les drones évoqués par les témoins «sont des mini-drones», «en vente dans le commerce», a souligné le colonel Breton, selon qui, vu la taille de ces engins, «il n'y a pas de menace avérée contre les installations en elles-mêmes». Des drones ont été repérés par les équipes de protection des sites alors qu'ils survolaient sept centrales françaises, principalement dans la semaine du 13 au 20 octobre. Des incidents «sans conséquences» selon EDF, qui a porté plainte.

Greenpeace s'inquiète

Mais l’ONG Greenpeace, qui dément toute implication dans cette affaire, s’inquiète. «Les survols incriminés ont eu lieu parfois le même jour sur quatre sites éloignés, Bugey, Gravelines, Chooz, Nogent-sur-Seine le 19 octobre par exemple, ce qui témoigne d'une opération de grande envergure», estime-t-elle.

«Nous sommes très inquiets de la survenue et de la répétition de ces survols suspects sans qu'aucune réponse sur leur origine ne soit fournie ni par EDF ni par les forces de l'ordre», avait détaillé Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire. Le survol des centrales nucléaires est interdit dans un périmètre de cinq kms et de 1.000 mètres d'altitude autour des sites.