Plusieurs milliers d'intermittents rassemblés à Paris
SOCIETE Une délégation doit être reçue en fin d’après-midi à Matignon...
Quelque 10.000 intermittents, selon la CGT, rassemblés ce lundi sous les fenêtres du ministère de la Culture à Paris pour protester contre le durcissement de leurs conditions d'indemnisation chômage, ont pris la direction de Matignon, a constaté une journaliste de l'AFP.
Une délégation devait y être reçue en fin d'après-midi par le cabinet du Premier ministre.
«Vous aimez le cinéma? Vous aimez les intermittents!», «Pas d'intermittents, pas de télévision», «Filippettitanic», «Nous avons des propositions», pouvait-on lire sur les banderoles des manifestants qui remplissaient la place, égayée par des marionnettes géantes.
«On ne peut pas discuter avec un coup de bâton sur la tête»
Le comédien Philippe Torreton, le metteur en scène Alain Françon, des artistes de la Comédie-Française voisine et du Théâtre du Soleil étaient présents au sein de la manifestation parisienne.
Cette manifestation se tenait à l'occasion d'un Conseil national des professions du spectacle autour de la ministre Aurélie Filippetti.
Les représentants de la CGT-Spectacle sont sortis de cette réunion «en claquant la porte», selon le secrétaire général du syndicat, Denis Gravouil.
«La ministre a fait un discours d'où il ressort que le budget de la Culture sera encore amputé en 2014, et a refusé de dire que la convention chômage ne serait pas agréée», a-t-il expliqué.
Durcissement de leurs conditions d'indemnisation
«On ne peut pas commencer à discuter avec un coup de bâton sur la tête. Nous n'allons certainement pas lever la grève pour nous faire massacrer le 1er juillet» (date d'entrée en application de la convention), a-t-il dit, ajoutant que la CGT allait appeler à «une poursuite du mouvement» lors de l'assemblée générale prévue lundi soir.
Les intermittents du spectacle demandent au gouvernement de ne pas agréer la nouvelle convention d'assurance-chômage qui prévoit un durcissement de leurs conditions d'indemnisation.
Or le gouvernement a confirmé à la mi-journée qu'il allait valider le texte, tandis que le Premier ministre a envisagé une remise à plat du système pour «ouvrir une voie d'espoir» pour les intermittents.