La classe prépa, ce n’est pas toujours le bagne
EXCLUSIF Une étude de l’EM Strasbourg Business School montre que la classe prépa n'est pas l'enfer si souvent décrit…
Un rythme de vie monacal, une concurrence féroce entre élèves, des profs cassants… Voilà les clichés qui courent sur les classes prépas. Mais la réalité serait bien plus nuancée. Selon une étude* de l’EM Strasbourg Business School, en partenariat avec Espace prépas, dévoilée en exclusivité par 20 minutes, la majorité des élèves de prépa ont en fait une vision positive de ces deux années d’études. Et les trois quarts d’entre eux estiment avoir fait le bon choix d’orientation.
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«Des résultats qui contredisent une vision caricaturale des classes prépa, souvent décrites comme deux années de galère. Or, les élèves se rendent comptent que le bateau n’est pas si inconfortable que ça», commente Isabelle Barth, directrice de l’EM Strasbourg.
Ces clichés s’expliquent aussi par la diversité du paysage des classes prépas. «Il n’y a pas une classe prépa, mais des classes prépas, aux attentes très variées. On ne peut pas comparer par exemple, une classe prépa technologique d’un lycée d’une ville moyenne et une classe prépa scientifique dans un lycée parisien qui ne recrute que des mentions très bien au bac», souligne Isabelle Barth.
Un rythme soutenu, mais pas insupportable
Pour autant, les élèves ne nient pas le niveau d’implication que requiert la classe prépa. Les trois termes qui décrivent le mieux ce cursus pour eux étant l’exigence, le challenge et la pression. Et plus d’un élève sur deux estime travailler beaucoup pour ne pas perdre pied. «Certains travaillent 12 heures par jour et mettent entre parenthèses leur vie sociale et leurs hobbies pendant deux ans.», analyse Isabelle Barth.
Plus étonnant: alors que les élèves préparent les mêmes concours, 59% des élèves déclarent que les professeurs ont instauré un climat de solidarité et de confiance dans la classe. «On est loin du cliché des élèves qui se perçoivent mutuellement comme des rivaux. L’ennemi pour eux c’est le concours. Et si les enseignants sont très exigeants avec eux, ils savent bien que c’est pour les amener à la réussite, pas pour les démolir», déclare Isabelle Barth. Selon elle, les élèves qui vivent mal ces deux années sont «souvent ceux qui n’ont pas le niveau ou qui se sont trompés d’orientation».
Le jeu en vaut la chandelle
Au final, 75% des élèves recommanderaient cette orientation à leurs proches. «Non seulement, cette formation leur ouvre généralement les portes d’une grande école, mais elle leur permet de capitaliser. Car ils y acquièrent une méthodologie de travail, une grande culture générale et une bonne connaissance d’eux-mêmes. Des atouts pour la vie», conclut Isabelle Barth.
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*Sondage réalisé en avril 2014 auprès de 1.054 élèves de classes préparatoires aux grandes écoles de commerce de toute la France.