Gel des avoirs d'une association qui diffusait des messages «incitant au terrorisme»
RELIGION Ana Muslim, «Je suis musulman» en arabe, veut «protéger» le musulman vivant en France...
Les avoirs d'une association basée à Chelles (Seine-et-Marne), accusée de «diffuser et de laisser diffuser» sur son site internet des messages «incitant au terrorisme», ont été gelés, selon un arrêté publié mardi au Journal Officiel.
L'association Ana Muslim («Je suis musulman», en arabe) de loi 1901, sise à Chelles (Seine-et-Marne) et enregistrée à la sous-préfecture de Meaux, «diffuse et laisse diffuser sur son site internet des messages favorisant le, et incitant au, terrorisme», souligne l'arrêté du ministère des Finances et des comptes publics.
«Les fonds, instruments financiers et ressources économiques qui appartiennent à l'association Ana Muslim sont gelés», est-il précisé. Sont également visés par les mêmes mesures le président de l'association, David Ramassamy, et son secrétaire Karim Banian, tous deux habitant en région parisienne.
«Protection» du musulman
L'arrêté entre en vigueur à la date de sa publication au Journal officiel pour une durée de six mois.
Sur sa page d'accueil, l'association Ana Muslim se présente comme «une structure associative islamique francophone promouvant la restauration idéologique de l'esprit, du dogme et de l'identité musulmane» et la «protection» du «musulman vivant en Occident et en France plus particulièrement».
Dans son manifeste, l'association écrit que «la présence des musulmans en France en particulier et dans le monde occidental est le résultat du déclin de la civilisation islamique».
Boycott des élections
«Le musulman», ajoute-t-elle, «est devenu le jouet des puissances étrangères occidentales», qui sèment «les graines de la déviation, de l'aliénation, de la dépravation, de l'ignorance et de l'incrédulité».
Au moyen des réseaux sociaux et de tracts, l'association Ana Muslim avait appelé à boycotter le scrutin des élections municipales de mars. Ses responsables n'étaient pas joignables dans l'immédiat.