Soupçons de viol au 36 Quai des Orfèvres: 4 policiers en garde à vue

ENQUÊTE ls sont soupçonnés d'avoir violé une femme au siège de la police judiciaire parisienne...

20 Minutes avec AFP
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Le batiment du 36 quai des Orfevres, siège de la Direction Regionale de la Police Judiciaire de la Prefecture de Police de Paris.
Le batiment du 36 quai des Orfevres, siège de la Direction Regionale de la Police Judiciaire de la Prefecture de Police de Paris. — JAUBERT/SIPA

Quatre policiers  soupçonnés d'avoir violé une femme au «36,  Quai des Orfèvres», le siège  de la police judiciaire parisienne, ont  été placés ce jeudi en garde à vue,  a-t-on appris de sources proches du  dossier, et l'IGPN, la police des polices, a été saisie d'une enquête. Les faits présumés se sont déroulés dans la nuit de mardi à mercredi après une soirée arrosée dans un pub du quartier.

C'est à la suite d'une plainte déposée quelques heures après  les  faits par la victime présumée, une Canadienne de 34 ans, que le  parquet  de Paris a ouvert une enquête, sous le régime de la flagrance, a   indiqué à l'AFP une source judiciaire, qui a précisé que quatre   policiers étaient en garde à vue. D'autres sources avaient fait état   auparavant de trois policiers mis en cause. Les investigations ont été confiées à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la «police des polices».

Rencontrés dans un bar

Les policiers appartiennent à la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), l'ancienne «antigang». Selon des sources proches du dossier, la femme aurait  rencontré les  policiers dans un pub irlandais du 5e arrondissement, non loin du  «36 Quai des Orfèvres», le siège de la PJ parisienne  situé sur l'Ile  de la Cité.

Elle aurait selon ces sources accepté de les suivre dans les locaux de la BRI, où elle affirme avoir été violée. A l'issue de la garde à vue, qui peut durer au maximum 48  heures,  les quatre hommes peuvent être libérés ou déférés devant un juge   d'instruction. Les faits dénoncés sont passibles de la cour d'assises.

Contactée par l'AFP, l'avocate de deux des policiers mis en  cause  s'est refusée à tout commentaire sur les faits. «Je trouve  intolérables  ces violations du secret de l'enquête», a simplement  déclaré Anne-Laure Compoint. Le préfet de police, Bernard Boucault, «a pour sa part saisi  jeudi  l'Inspection générale de la police nationale d'une enquête   administrative», a indiqué à l'AFP la préfecture de police.