Les accès de colère sont mauvais pour la santé cardiovasculaire

SANTE Selon une étude scientifique publiée ce mardi...

20 Minutes avec AFP
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Les gens qui ont des accès de colère répétés ont plus de risques de souffrir d'une crise cardiaque ou d'un AVC, selon une étude publiée le 4 mars 2014.
Les gens qui ont des accès de colère répétés ont plus de risques de souffrir d'une crise cardiaque ou d'un AVC, selon une étude publiée le 4 mars 2014. — PULSE/SIPA

Les gens qui ont des accès de colère répétés ont plus de  risques de souffrir d'une crise cardiaque ou d'un AVC dans les deux  heures qui suivent, selon une étude publiée ce mardi dans une revue  spécialisée the European Heart Journal.

«Il y a un risque accru d'accident cardiovasculaire peu  de temps après un coup de colère», concluent les auteurs de cette  méta-analyse (à savoir l'analyse de plusieurs études précédemment  réalisée sur ce même thème) effectuée au Beth Israel Deaconess Medical  Center de Boston (USA).

Dans les deux heures qui suivent un accès de colère, le  risque de souffrir d'un infarctus du myocarde ou d'un syndrome  coronarien aigu (SCA - obstruction d'une ou plusieurs artères  coronaires) est multiplié par cinq par rapport à l'absence de colère. Toujours dans les deux heures qui suivent une colère, le  risque de souffrir d'un accident vasculaire cérébral (AVC) est multiplié  par trois tandis que le risque de souffrir d'arythmie (battement  irrégulier du coeur) est aussi plus élevé.

Nombre de colères

«Même si le risque d'accident cardiovasculaire aigu est  relativement faible avec un unique coup de colère, le risque peut  s'accumuler pour les personnes ayant de fréquentes colères», explique  Elizabeth Mostofsky de l'Ecole de Santé Publique de Harvard, auteure  principale de l'étude.

«C'est particulièrement important pour les personnes qui  ont un risque accru (d'accident cardiovasculaire, ndlr) en raisons  d'autres facteurs ou pour ceux qui ont déjà eu crise cardiaque ou AVC ou  bien qui souffrent de diabète», poursuit la scientifique.

Les chercheurs ont calculé que des colères en faible  nombre (au rythme d'une par mois) se traduisait par un risque  supplémentaire faible, d'une seule crise cardiaque (ou ACS) en plus par  an pour 10.000 personnes (avec de faibles risques cardiovasculaires).

Stress psychologique

En revanche, le nombre d'accidents cardiaques  supplémentaires monterait à 158 par an pour 10.000 personnes (toujours  avec un faible risque cardiovasculaire) si les colères étaient très  fréquentes (cinq par jour). Et le risque grimperait encore à 657 accidents  supplémentaires/an pour des colères fréquentes sur 10.000 personnes  ayant des risques cardiovasculaires élevés.

«Il a été prouvé que le stress psychologique augmente le  rythme cardiaque, la pression artérielle et la résistance vasculaire  (résistance à l'écoulement du sang, ndlr)», écrivent les chercheurs dans  leur document. Or, des changements dans le flux sanguin peuvent  entraîner la formation de caillots sanguins et stimuler des réponses  inflammatoires.