Nantes: Cinq condamnations à des travaux généraux ou de la prison après la manifestation de samedi

JUSTICE Cinq hommes sur les quatorze personnes interpellées samedi ont été jugés lundi en comparution immédiate...

20 Minutes avec AFP
— 
Heurts entre opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes à Nantes et forces de l'ordre lors de la manifestation le 22 février 2014.
Heurts entre opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes à Nantes et forces de l'ordre lors de la manifestation le 22 février 2014. — SALOM-GOMIS SEBASTIEN/SIPA

Cinq jeunes  gens, interpellés lors de la manifestation de samedi à Nantes,  ont été  condamnés lundi par le tribunal correctionnel à des peines  allant de  travaux d'intérêt général à de la prison ferme, mais sans  mandat de  dépôt, a constaté une correspondante de l'AFP.

Jugés pour avoir lancé des projectiles sur des policiers

Les cinq hommes, dont un seul de plus de 30 ans, étaient  jugés en  comparution immédiate, essentiellement pour avoir lancé des  projectiles  contre les forces de l'ordre -«violences sur personnes  dépositaires de  l'autorité publique»- lors de la manifestation contre le  projet  d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

La plupart vivent dans la région, sont intérimaires pour  plusieurs  d'entre eux et se sont retrouvés dans la manifestation sans  réelle  motivation politique ou environnementale. «Je suis venu par  hasard  (....) je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça», a expliqué un des   prévenus accusé d'avoir lancé une canette vide sur les forces de   l'ordre. L'un, déjà condamné à plusieurs reprises, a écopé de cinq  mois  ferme sans mandat de dépôt, un autre de 100h de travaux d'intérêt   général (TIG), le troisième de cinq mois avec sursis, le quatrième de   cinq mois ferme, sans mandat de dépôt. Quant au cinquième, il a été   condamné à six mois ferme ainsi qu'à la révocation d'un sursis antérieur   de six mois, mais sans mandat de dépôt également.

14 personnes interpellées

«Nous n'avons pas les vrais coupables (des dégradations  commises à  Nantes lors de la manifestation, ndlr). Mais nous avons des   responsables et donc des coupables des faits qui vous sont reprochés», a   convenu la présidente du tribunal, Hélène Perroz. L'un des condamnés à  déclaré aux journalistes à l'issue de  l'audience qu'il se considérait  «comme un bouc-émissaire». Un autre des  condamnés a été interpellé  parce que les forces de l'ordre, après avoir  fouillé son sac à dos, y  avaient découvert un couteau, en violation  d'une interdiction qui lui  avait été faite précédemment par la justice à  ce sujet.

Au moins quatorze personnes ont été interpellées lors de la   manifestation de samedi. Seuls ceux qui avaient déjà un casier   judiciaire ont été jugés ce lundi et les autres recevront une   convocation ultérieurement.La manifestation de samedi à Nantes a  rassemblé un nombre  record de participants, de 20.000 à 60.000  personnes, selon les sources,  accompagnées de plus de 500 tracteurs.