Centrafrique: Une dizaine de Séléka tués par l'armée française à Bangui

MONDE Pris à partie, les militaires français ont dû riposter...

20 Minutes avec AFP
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Une pancarte opposée à l'opération Sangaris dans le quartier musulman de Bangui, en Centrafrique, le 3 janvier 2014.
Une pancarte opposée à l'opération Sangaris dans le quartier musulman de Bangui, en Centrafrique, le 3 janvier 2014. — AFP PHOTO/MIGUEL MEDINA

Une dizaine de combattants Séléka ont été tués mardi matin à Bangui  par des soldats français lors d'un accrochage devant le camp militaire  RDOT, où sont cantonnés les ex-rebelles, a-t-on appris mercredi de  source diplomatique.

Des soldats français ont été visés par des tirs devant le  camp et ont répliqué en utilisant notamment les blindés légers Sagaie,  équipés d'un canon de 90 mm, pour neutraliser les tireurs. Les  militaires ont fait «une dizaine» de morts dans les rangs des  combattants Séléka, a expliqué à l'AFP sous couvert d'anonymat cette  source.

Pas de pertes côté français

Mardi, le lieutenant-colonel français Thomas Mollard avait  indiqué à la presse que des soldats français avaient été «pris à partie»  par des individus armés non identifiés et avaient «dû riposter» aux  abords du camp RDOT. L'officier avait ajouté qu'il n'y a avait pas eu de  pertes côté français.

Depuis lundi, les deux principaux camps de cantonnement  d'ex-rebelles Séléka, qui avaient pris le pouvoir en mars 2013 en  Centrafrique, ont été évacués et les combattants regroupés au camp RDOT,  situé à la sortie nord de la ville.

L'ONU donne son feu vert à l'engagement d'une force européenne

Selon des sources militaires, environ un millier de  combattants Séléka se trouvaient mercredi dans ce camp. Mercredi matin,  un seul blindé français était en position devant le camp dont les abords  étaient calmes, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné mardi son feu vert à  l'engagement d'une force européenne en Centrafrique, pour aider les  troupes françaises et africaines de la Misca à ramener le calme à Bangui, où des violences quasi quotidiennes opposent chrétiens et musulmans sur fonds de pillages.