Le cannibale supposé des Pyrénées mis en examen
JUSTICE Jérémy Rimbaud, un ancien militaire de 26 ans, a été mis en examen «assassinat et atteinte à l'intégrité d'un cadavre»...
Jérémy Rimbaud, un ancien militaire de 26 ans, a été mis en examen vendredi à Pau pour «assassinat et atteinte à l'intégrité d'un cadavre» pour le meurtre particulièrement sauvage d'un nonagénaire.
Présenté pour la première fois à un magistrat instructeur, l'ex-caporal, qui restera dans une unité psychiatrique spécialisée à Cadillac (Gironde) où il est interné depuis le 21 novembre, a aussi été mis en examen pour tentative d'assassinat sur un autre homme qu'il avait agressé le même jour, a indiqué à des journalistes le vice-procureur Sébastien Ellul.
«Assassinat, atteinte à l'intégrité d'un cadavre et tentative d'assassinat»
Le jeune homme est arrivé vers 09H20 au Palais de justice dans un fourgon de gendarmerie, vêtu d'un pull rayé beige et marron et d'un pantalon noir, la tête dissimulée sous un blouson beige. Il a ensuite été entendu par un juge du pôle de l'instruction de Pau, Isabelle Ardeef, qui pilote l'information judiciaire ouverte le 26 novembre pour «assassinat, atteinte à l'intégrité d'un cadavre et tentative d'assassinat».
Jérémy Rimbaud a ensuite été présenté à un juge des libertés et de la détention (JLD). A l'issue d'un courte audience tenue à huis clos, le magistrat a prononcé son placement en détention. Une mesure qui équivaut pour lui à rester interné à Cadillac, où il se trouve depuis le 21 novembre en raison de son état psychique et de sa dangerosité, après un bref passage dans une institution de Lannemezan (Hautes-Pyrénées).
Plusieurs jours d'errance
Il avait été interpellé sans heurt la nuit suivant les faits, le 15 novembre dernier, alors qu'il errait sur une route de campagne.
Cet ancien marsouin du régiment d’infanterie de chars de marine (RICM) de Poitiers avait alors expliqué aux gendarmes comment il s'était introduit chez Léopold Pédèbidau, 90 ans, à Nouilhan (Hautes-Pyrénées), un village de 200 âmes. Comment il lui avait fracassé le crâne avec un outil métallique, improvisé un bûcher puis prélevé et mangé le coeur et la langue du vieillard.
«Délire mystique»
Au domicile du nonagénaire, près de son corps, de la chair cuite avait été retrouvée dans une assiette de haricots.
En plein «délire mystique», il avait invoqué «un message d'origine supérieure» pour expliquer son acte. Les analyses toxicologiques n'ont mis en évidence chez lui aucune trace d'alcool ou de stupéfiants au moment des faits.