Centrafrique: l'intervention française sera «l'affaire de quelques mois»

© 2013 AFP
— 
Jean-Marc Ayrault a assuré mardi à l'Assemblée que l'intervention française en Centrafrique, au cours de laquelle deux soldats français ont été tués, serait "l'affaire de quelques mois".
Jean-Marc Ayrault a assuré mardi à l'Assemblée que l'intervention française en Centrafrique, au cours de laquelle deux soldats français ont été tués, serait "l'affaire de quelques mois". — Bertrand Guay AFP

Jean-Marc Ayrault a assuré mardi à l'Assemblée que l'intervention française en Centrafrique, au cours de laquelle deux soldats français ont été tués, serait «l'affaire de quelques mois».

«Le président de la République l’a dit très clairement: notre intervention sera rapide, elle n’a pas vocation à durer», a ajouté le Premier ministre, lors du débat sans vote au Parlement sur l'opération française en Centrafrique.

«Le désengagement de nos forces commencera dès que la situation le permettra, en fonction de l’évolution sur le terrain et de la montée en puissance des capacités opérationnelles des forces africaines», a expliqué le chef du gouvernement, pour qui «ce doit être l’affaire de quelques mois».

«Pour la France, l’inaction n’était pas une option», a aussi expliqué M. Ayrault, ajoutant: «Attendre, c’était prendre le risque d’un désastre.» «Attendre, c’était nous exposer au risque d’une intervention ultérieure, beaucoup plus coûteuse et difficile», a-t-il ajouté.

Au cinquième jour de l'opération Sangaris, le Premier ministre a rappelé les objectifs de l'intervention.

«Premièrement, rétablir la sécurité en République centrafricaine, enrayer la spirale d’exactions et la dérive confessionnelle, et permettre le retour des organisations humanitaires ainsi que le déploiement des structures étatiques de base», a détaillé M. Ayrault.

L'intervention des 1.600 soldats français doit aussi «favoriser la montée en puissance rapide de la Misca (la force panafricaine présente en Centrafrique, ndlr) et permettre son plein déploiement opérationnel», a poursuivi M. Ayrault.

«La Misca doit en effet être en mesure d’assurer le contrôle de la situation sécuritaire, de désarmer les milices et de faciliter la transition politique», a-t-il dit.