Armor Lux, fournisseur des bonnets rouges des manifestants bretons
Les manifestants bretons qui protestaient samedi dernier contre l'écotaxe ont adopté comme symbole de leur mouvement des bonnets rouges tricotés chez Armor Lux, une allusion à la révolte antifiscale du XVIIe siècle, a-t-on appris jeudi auprès de l'entreprise bretonne.
Les bonnets rouges seront de nouveau présents samedi lors de la manifestation à Quimper, de nouveau contre l'écotaxe, mais aussi «pour l'emploi et la Bretagne».
Jean-Guy Le Floch, le PDG d'Armor Lux, n'a pas souhaité s'exprimer sur la vente des bonnets aux manifestants, qui dit-il n'était pas une idée qui venait de lui. «Des amis m'ont appelé, j'ai accepté», a-t-il dit.
Par ailleurs, il a également assuré qu'il souhaitait que la manifestation de samedi «se passe dans une grande humilité, une grande sagesse et surtout sans violence».
Plusieurs milliers de bonnets de coton ou d'acrylique ont été vendus pour environ 4 euros pièce, a-t-on indiqué chez Armor Lux.
Parmi les bonnets rouges confectionnés ces derniers jours dans l'usine finistérienne, certains arboraient de petits drapeaux bretons.
La révolte dite du «papier timbré» a lieu en 1675, sous le règne de Louis XIV, lorsqu'une partie de la population bretonne a déclenché une fronde antifiscale contre ce papier utilisé pour les actes authentiques.
Armor Lux était devenu un des symboles du «Made in France» après la publication en octobre 2012 de la photo du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg en couverture du Parisien Magazine, arborant une marinière Armor Lux.
Fondé en 1938 sous le nom de Bonneterie d'Armor, le groupe Armor-Lux emploie 600 personnes, dont 380 dans ses usines de Quimper.