L'Eglise de scientologie définitivement condamnée pour «escroquerie en bande organisée»

JUSTICE Comme l'a confirmé la Cour de cassation...

20 Minutes avec AFP
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La branche parisienne de l'Eglise de scientologie a cherché jeudi, à l'ouverture de son procès en appel pour escroquerie en bande organisée, à obtenir un renvoi des débats, en invoquant des "pressions" qui seraient exercées sur les juges par le pouvoir exécutif.
La branche parisienne de l'Eglise de scientologie a cherché jeudi, à l'ouverture de son procès en appel pour escroquerie en bande organisée, à obtenir un renvoi des débats, en invoquant des "pressions" qui seraient exercées sur les juges par le pouvoir exécutif. — Loic Venance afp.com

La Cour de  cassation a rejeté mercredi le pourvoi formé par l'Eglise de  scientologie contre sa condamnation en appel pour «escroquerie en bande  organisée», ce qui la rend définitive en France même si l'organisation  va déposer un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

A l'audience du 4 septembre, les avocats de la scientologie  avaient invoqué une atteinte à la liberté religieuse alors que pour  l'avocat général près la Cour de cassation, seules «des infractions à la  loi pénale» sont à l'origine de sa condamnation. Le magistrat avait  donc préconisé le rejet des pourvois de l'organisation.

Classée en France parmi les sectes par plusieurs rapports  parlementaires, l'Eglise de scientologie est considérée comme une  religion aux États-Unis et dans quelques pays européens, comme  l'Espagne, l'Italie, la Hollande ou la Suède.

La cour d'appel de Paris avait confirmé le 2 février la  condamnation des deux structures parisiennes de la scientologie, le  Celebrity Centre et sa librairie SEL, à des amendes de respectivement  200.000 et 400.000 euros.

30.000 euros d'amende

Reprochant aux prévenus d'avoir profité de la vulnérabilité  d'anciens adeptes pour leur soutirer de fortes sommes d'argent, la  justice avait condamné cinq scientologues.

Parmi eux, Alain Rosenberg, «dirigeant de fait» de la  scientologie parisienne, et Sabine Jacquart, une ex-présidente du  Celebrity Center, condamnés à deux ans de prison avec sursis et 30.000  euros d'amende pour escroquerie en bande organisée.