Le chef du protocole du ministère de l’Intérieur mis en cause pour des pratiques sexuelles extrêmes
«Regard d’acier, menton volontaire, grand, athlétique et pointilleux.» Le brigadier chef Philippe D. cachait un autre visage sous son uniforme de chef du protocole du ministère de l’Intérieur. Selon Le Parisien (article payant), cet homme, chargé des cérémonies protocolaires place Beauvau depuis plus de dix ans, risque aujourd’hui la révocation après la découverte de vidéos dans lesquelles il s’adonne à des pratiques sexuelles scatophiles.
Entendu mercredi matin par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), il est visé par une enquête administrative pour avoir dérogé au code de déontologie de sa profession. «Le fonctionnaire de police ne se départit de sa dignité en aucune circonstance», précise ce code selon Le Parisien.
Des vidéos tournées dans les égouts de Berlin
Convoqué par son commissaire début juillet, l’homme avait nié les faits et expliqué que tout cela relevait de toute façon de sa vie privée. Il avait donc été autorisé à défiler sur les Champs-Elysées le 14 juillet alors que les rumeurs se faisaient de plus en plus insistantes au sein même du Service de sécurité du ministère.
Mais son cas s’est aggravé en début de semaine quand des vidéos illustrant ses pratiques ont été transmises au ministère. Selon Le Parisien qui a pu visionner les films, on y voit, «en bonne place» le brigadier Philippe D. s’adonner à des pratiques sexuelles extrêmes dans les égouts de Berlin (Allemagne). Diffusées sur un site pornographique payant, les images auraient depuis été retirées.
Des propos racistes
«C’est quelqu’un que beaucoup connaissent au ministère, note un haut fonctionnaire cité par Le Parisien. Il n’avait jamais fait parler de lui jusque-là…» Sauf peut-être auprès de policiers qui le côtoyaient de près. Ainsi, l’un d’eux, toujours cité par Le Parisien, lui prête également des tendances racistes. «Souvent, en petit comité, il tenait des propos racistes, par exemple en montrant l’une de ses médailles et en disant qu’il avait tué du ‘’bougnoule’’ pour l’avoir…»
L’enquête de l’IGNP devra donc déterminer «si le comportement de ce brigadier-chef a porté ou porte préjudice à l’image de la police nationale».