56% des Français refusent de travailler le dimanche
SONDAGE Mais 63% seraient prêts à l'accepter contre un doublement de salaire ou un repos compensateur...
Une majorité de Français (56%) refuse de travailler le dimanche, mais accepte (63%) si on propose en contrepartie un doublement de salaire ou un repos compensateur, révèle un sondage BVA pour i-Télé diffusé samedi. A la question: «Vous personnellement seriez-vous d'accord pour travailler régulièrement le dimanche», 56% des sondés ont répondu «non», 43% «oui».
En revanche, ils se montrent plus favorables si le travail dominical ouvrait «droit à des contreparties comme par exemple le doublement du salaire et du repos compensateur». Dans ce cas 63% des personnes interrogées acceptent de travailler régulièrement dimanche et 35% non. Quand on leur demande s'ils sont d'une manière générale «favorables ou opposés à ce que les magasins qui le souhaitent puissent ouvrir le dimanche», 69% y sont favorables et 31% opposés.
Le gouvernement pourrait légiférer...
Un son de cloche qui rejoint les résultats d'une précédente enquête menée cette semaine par Tilder-LCI-OpinionWay indiquant que les deux tiers des Français approuvent les deux enseignes de bricolage, Castorama et Leroy Merlin, qui ont décidé de ne pas respecter une décision de justice et d'ouvrir des magasins dimanche dernier en région parisienne.
A la question «le gouvernement devrait-il laisser les magasins de bricolage qui le souhaitent ouvrir le dimanche?», huit Français sur dix (80%) ont répondu positivement, selon un autre sondage CSA-Les Echos-Institut Montaigne, également paru jeudi.
... Mais reste attaché au maintien du principe du repos dominical
Le ministre du Travail Michel Sapin n'a pas exclu de légiférer sur l'épineux dossier du travail le dimanche. Au Sénat, il a estimé qu'il fallait «remettre de l'ordre» sur cette question, un serpent de mer revenu sur le devant de la scène. Il a souligné que le gouvernement allait «le faire par la concertation», via la mission confiée à Jean-Paul Bailly, qui doit faire des propositions fin novembre. Mais, a-t-il ajouté, «ensuite, le gouvernement prendra ses responsabilités. Si le Parlement doit être saisi, il le sera».
Le ministre a réaffirmé que le gouvernement était «attaché au maintien du principe du repos dominical». Mais, a-t-il relevé, «il y a un énorme désordre aujourd'hui. Ce désordre, il a été créé par une loi, la loi Mallié de 2009», qui a assoupli les possibilités d'ouverture des magasins le dimanche. Une «mauvaise loi», selon Michel Sapin, qui donne lieu aujourd'hui à «des décisions de justice qui constatent le caractère totalement inapplicable de manière ordonnée» de cette loi.
Méthodologie:Le sondage a été réalisé par internet et téléphone les 3 et 4 octobre auprès d'un échantillon de 1.016 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.