«Quand on se balade en groupe il y a rarement de problèmes. C’est parce que cet homme marchait seul que ça se passe mal…» Présidente de l’Association pour le naturisme en liberté (Apnel), Sylvie Fasol déplore qu’un adepte de la «randonnue» soit poursuivi à Périgueux (Dordogne) pour «exhibition sexuelle». Alors que le jugement est attendu mercredi, elle revient pour 20 Minutes sur ce phénomène…

>> Notre article «Un randonneur naturiste jugé pour exhibitionnisme»

La «randonnue» pose-t-elle souvent des problèmes comme dans le cas de Périgueux?

Cela arrive. Mais bien souvent les gens ont tellement peur des conséquences qu’ils acceptent la procédure en reconnaissance préalable de culpabilité (plaider-coupable) et qu’ils payent l’amende. Dans le cas de Périgueux, nous avons conseillé à ce pratiquant de refuser cette procédure. Il est temps de voir jusqu’où la justice est prête à aller.

C’est-à-dire…

Ce randonneur naturiste est poursuivi pour «exhibition sexuelle». Or, la pratique de la randonnue n’a rien à voir. On est loin des pervers qui font les sorties des écoles! Le but, c’est d’être en harmonie avec la nature et de marcher ensemble pour en profiter.

Cette pratique se développe-t-elle?

Elle a toujours existé. Mais Internet permet aujourd’hui aux marcheurs de se retrouver plus facilement. Il ne faut pas oublier que la France est la première destination mondiale en matière de naturisme. Je pense que nous sommes environ deux millions de pratiquants aujourd’hui en France.

Demandez-vous à pouvoir bénéficier de sentiers balisés comme cela se fait sur les plages?

Surtout pas. On ne veut pas de traitement à part. Nous avons nos propres règles et cela suffit.

De quelles règles parlez-vous?

Nous avons une charte. Elle prévoit que chaque randonneur parte avec des vêtements de manière à pouvoir se rhabiller très rapidement en cas de problème. D’autre part, nous incitons nos adhérents à aller à la rencontre des gens qu’ils pourraient croiser pour leur expliquer notre démarche.