Max Mosley poursuit Google France pour bloquer la diffusion des images de ses ébats sado-maso

JUSTICE Le tribunal de grande instance de Paris rendra sa décision le 21 octobre...

20 Minutes avec AFP
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Max Mosley à Londres le 5 décembre 2011.
Max Mosley à Londres le 5 décembre 2011. — REX/SIPA

L'ex-patron de la fédération internationale de l'automobile Max   Mosley, éclaboussé en 2008 par le scandale de la publication d'images   montrant ses ébats sado-masochistes, a assigné ce mercredi en justice   Google France pour obtenir le blocage définitif de ces images sur internet.

Max Mosley espère que la justice française obligera le  géant de  l'informatique à agir en amont pour bloquer la diffusion, via  son  moteur de recherche, de toutes les images ou films concernant cette   affaire qui porteraient atteinte à sa vie privée. Une procédure identique, engagée en Allemagne, sera jugée  le 20  septembre à Hambourg, a indiqué à l'AFP un représentant de  Google.

«Une aberration  juridique» pour Google

L'avocate de l'ex-patron de la F1, Clara Zerbib, a  demandé  mercredi aux juges du tribunal de grande instance (TGI) de Paris d'obliger Google France sous  peine  d'astreintes financières, à non seulement retirer toutes les  images  incriminées mais aussi à agir pour empêcher à l'avenir la  diffusion de  ces images via son moteur de recherche. Le tribunal (17e chambre civile) a mis sa décision en délibéré au 21 octobre à 15h.

Pour Google, la demande de Max Mosley est «une aberration  juridique»  qui «porte atteinte à la liberté fondamentale d'expression et   d'information sur internet». Le géant informatique fait valoir qu'il a toujours retiré  les images  incriminées lorsque les adresses correspondantes lui ont été  signalées  par Max Mosley. Mais il se refuse à intervenir en amont pour   surveiller, filtrer et bloquer des images.

 

L'affaire avait éclaté en mars 2008 quand l'hebdomadaire  avait  diffusé sur son site internet une vidéo montrant Max Mosley avec  cinq  prostituées, se faisant dominer par des femmes vêtues d'uniformes  ou du  costume rayé des prisonniers des camps de concentration. La patron de la FIA, avait rejeté toute connotation nazie  et crié à  la violation de sa vie privée. Certains avaient alors réclamé  sa  démission mais il était resté en fonction jusqu'en novembre 2009.