La Cnil dénonce des sites internet trop opaques

INTERNET 2.180 sites ont été étudiés...

M. Go. avec AFP
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Un étudiant  marche dans les couloirs du département Information Systems and Internet Security (ISIS) de l'université de New York, après une «Hack Night», le 10 avril 2013
Un étudiant  marche dans les couloirs du département Information Systems and Internet Security (ISIS) de l'université de New York, après une «Hack Night», le 10 avril 2013 — Craig Ruttle/AP/SIPA

Les sites internet manquent de transparence. Plus de 20% des sites  internet et des applications mobiles dans le  monde ne fournissent  «aucune information» à leurs visiteurs concernant  leur politique de  protection des données personnelles, indique mardi la  Cnil.

La commission nationale (française) de l'informatique et des   libertés (Cnil) ainsi que 19 de ses homologues (Etats-Unis, Allemagne,   Australie, Royaume-Uni, etc.) avaient effectué en mai un audit des 2.180   sites internet ou applications les plus visités, une «première» en   termes de coopération internationale pour «évaluer le niveau   d'information des internautes».

50% des applications ne disent rien sur la protection des données

«Plus de 20% des sites et applications mobiles audités (dans  le  monde) ne fournissent aucune information à leurs visiteurs quant à la   politique de protection des données suivie, alors même que ces sites ou   applications collectent des données personnelles. Ce chiffre atteint   même les 50% pour les seules applications mobiles», indique mardi un   communiqué de la Cnil.

«Or, sans ces informations, les personnes qui visitent ces  sites ou  applications n'ont pas les moyens de maîtriser leurs données»,   rappelle-t-elle. Et lorsque ces politiques de protection des données existent,  «elles  sont parfois trop généralistes ou, à l'inverse, trop focalisées  sur un  seul aspect technique, comme par exemple celui des  cookies »,  ces  petits logiciels mouchards qui suivent l'internaute à la trace.

Indiquer les bénéfices et les transferts d'infomations

Les 20 autorités nationales de protection des données  déplorent que  «dans les deux cas, les informations délivrées ne  mentionnent pas  certains éléments essentiels comme les finalités  poursuivies par la  collecte des données, l'existence ou non d'un  transfert de ces données  vers des tiers ou encore l'existence de droits  au bénéfice des  personnes dont les données sont traitées».

En France, la Cnil a mené son audit sur 250 sites internet «régulièrement fréquentés par les internautes français».