Justice: L'étau se resserre autour de Claude Guéant

JUSTICE Selon «Le Parisien», deux commissions rogatoires internationales seraient sur le point d’être adressées en Malaisie et en Jordanie pour faire la lumière sur deux virements suspects retrouvés sur [ses] comptes bancaires...

20 Minutes avec AFP
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Claude Guéant, le 10 avril 2013.
Claude Guéant, le 10 avril 2013. — ANTONIOL ANTOINE/SIPA

A peine remis de son malaise cardiaque, Claude Guéant est rattrapé par les affaires. Selon Le Parisien ce mercredi, «deux commissions rogatoires internationales seraient sur le point d’être adressées en Malaisie et en Jordanie pour faire la lumière sur deux virements suspects retrouvés sur [ses] comptes bancaires» lors d’une perquisition à son cabinet d’avocat et à son domicile, le 27 février.

Lors de cette perquisition dans l'enquête sur le présumé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, les enquêteurs avaient notamment découvert que Claude Guéant possédait 500.000 euros sur son compte. Les enquêteurs veulent vérifier pourquoi Claude Guéant a reçu ces 500000 euros en provenance de Malaisie en 2008 et 25000 euros en provenance de Jordanie en 2012. L’ex-ministre de l’Intérieur a affirmé que les 500.000 euros provenaient de la vente de deux tableaux à un avocat «malaisien».

Les avocats de Guéant revendiquent un héritage

Selon Le Parisien, «le couple Guéant aurait acquis ces œuvres, il y a une vingtaine d’années, grâce à un héritage perçu par Rose-Marie Guéant, l’épouse aujourd’hui décédée de l’ancien ministre. Quant aux 25000 euros, ils ‘’proviennent d’un contrat passé avec une société jordanienne dans laquelle Claude Guéant assure la fonction de président du comité d’orientation’’, affirment ses avocats.»

Depuis son départ de la Place Beauvau, le nom de Claude Guéant est apparu au coeur de plusieurs affaires sensibles. Il est actuellement visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 14 juin 2013 au sujet de primes en liquide qu'il a assuré avoir perçu entre 2002 et 2004 lorsqu'il était directeur de cabinent du ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy.

L'ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy est par ailleurs également au centre de l'enquête sur l'arbitrage Tapie/Crédit lyonnais. Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, mis en examen dans cette affaire, l'a décrit au juge comme le maître d'oeuvre des réunions sur l'organisation de cet arbitrage, qui a permis à Bernard Tapie de toucher 403 millions d'euros dans le litige sur la vente d'Adidas.