Drame au Bangladesh: Manifestation devant un Mango de Barcelone

20 Minutes avec AFP
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Les mains  peintes en rouge sang, des membres du syndicat espagnol UGT ont  manifesté mardi devant un magasin Mango à Barcelone pour fustiger la  marque qui a reconnu avoir commandé des «échantillons» auprès du Rana  Plaza, un immeuble de confection qui s'est effondré, faisant plus de 700  morts au Bangladesh.

Dénonçant les conditions de travail atroces dans lesquelles  se trouvaient les quelque 3.000 ouvriers du textile employés dans  l'édifice qui s'est écroulé comme un château de cartes le 24 avril près  de Dacca, ils ont déployé une banderole sur laquelle était inscrit en  lettres rouge sang: «Death, precarity and fashion work« (mort, précarité  et travail dans la mode).

La pire  catastrophe industrielle qu'ait connue le Bangladesh

Portant des maillots souillés de faux sang, ils se sont  allongés sur un tapis rouge, en hommage aux victimes de la pire  catastrophe industrielle qu'ait connue le Bangladesh.

Des centaines de rescapés ont bloqué mardi un accès routier  central au Bangladesh pour réclamer arriérés de salaires et  dédommagements tandis que le bilan de l'effondrement de l'immeuble  continue de s'alourdir.

La plupart des ouvriers travaillant pour des marques  occidentales d'habillement étaient payés moins de 30 euros par mois, un  niveau de rémunération dénoncé publiquement par les ONG et le pape  François.

Le Bangladesh est au deuxième rang mondial des pays  exportateurs de textile, derrière la Chine. Cette industrie occupe plus  de 40% de la main-d'oeuvre de ce pays et représente 80% de ses  exportations.

Le 29 avril, le groupe espagnol de prêt-à-porter Mango avait  tenu à préciser n'avoir commandé que des échantillons à la société  Phantom, propriétaire de l'un des ateliers de confection installés dans  l'immeuble vétuste, désormais en ruines, de Savar, une ville située à  une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Dacca, la capitale.