Fessenheim: les travaux contestés dans la plus vieille centrale de France ont commencé
Le réacteur N.1 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) a été mis à l'arrêt, marquant le lancement des travaux de renforcement de la sûreté vivement contestés par les associations anti-nucléaires, a-t-on appris samedi dans un communiqué de la direction.
«L'unité de production n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim a été mise à l'arrêt dans le nuit du 12 au 13 avril 2013 pour plusieurs semaines», a annoncé le communiqué.
Une série de travaux avait été imposée à EDF par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en 2011, pour permettre une exploitation prolongée de 10 ans pour le réacteur N.1.
Il s'agit notamment de renforcer les «radiers», les dalles de béton situées sous les réacteurs, une opération inédite et décidée à la suite de l'accident de Fukushima.
En mars dernier, le réseau Sortir du nucléaire et des associations alsaciennes opposées à l'énergie atomique avaient déposé un recours en référé devant le Conseil d'État, qui l'a rejeté mercredi, pour empêcher les travaux.
Ils mettaient notamment en cause les coûts importants engagés compris entre 20 et 30 millions d'euros, pour le renforcement de la sûreté dans une centrale dont la fermeture est d'ores et déjà annoncée par le gouvernement à l'horizon fin 2016.
Mise en service en 1977, la centrale de Fessenheim est la doyenne des installations nucléaires françaises en activité. Selon EDF, elle produit «70% de la consommation d'électricité d'une région comme l'Alsace».
Les travaux devraient être terminés d'ici le 30 juin.