La gratuité de la contraception pour les mineures et de l'IVG dès le 31 mars
SANTE Il s'agissait d'une promesse de campagne de François Hollande...
La ministre de la Santé Marisol Touraine a indiqué ce vendredi à Bondy (Seine-Saint-Denis) que les remboursements à 100% de l'IVG pour toutes les femmes et de la contraception gratuite pour les filles de 15 à 18 ans, votés en octobre, seraient effectifs le 31 mars.
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«Aussi bien la gratuité de la contraception pour les mineures, que la gratuité de l'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) (...) tout cela entrera en vigueur le 31 mars (...) Le décret est sur mon bureau», a déclaré la ministre en marge d'un déplacement dans un centre de protection maternelle et infantile (PMI) à Bondy.
Les pilules de 3ème et 4ème génération pas concernées
«Les moyens de contraception qui feront l'objet d'un remboursement intégral par la Sécurité sociale sont ceux qui font aujourd'hui l'objet d'un remboursement partiel», a-t-elle ajouté, confirmant que les pilules de 1ère et 2ème génération, ainsi que l'implant contraceptif hormonal et le stérilet, actuellement remboursés à 65%, seraient concernés.
«Ce qui n'était pas remboursé ne sera pas d'avantage remboursé à l'issue de la consultation qui a été menée», a-t-elle précisé, ce qui exclut le patch contraceptif, l'anneau vaginal, la cape cervicale, ainsi que les préservatifs masculins et féminins. Les pilules de 3ème et 4ème génération ne seront pas non plus concernées, le ministère de la Santé ayant décidé d'anticiper leur déremboursement au 31 mars, en raison de risques sanitaires.
Marisol Touraine a par ailleurs précisé que «la revalorisation de l'acte pour l'établissement qui pratique l'IVG» entrerait elle aussi en vigueur le 31 mars, via le même décret d'application.
Un avortement coûte entre 200 et 450 euros
Le remboursement à 100% de l'IVG pour toutes les femmes et contraception gratuite pour les mineures, promesses de campagne de François Hollande, avaient été votés en octobre par l'Assemblée nationale dans le cadre du budget de la Sécurité sociale.
Actuellement, un avortement coûte entre 200 et 450 euros, selon la méthode (médicament ou intervention chirurgicale) et selon le lieu (hôpital ou cabinet médical).
Jusqu'à maintenant, seules étaient prises en charge à 100% les IVG pour les jeunes filles mineures et entre 70% et 80% des frais pour les femmes majeures. Cette prise en charge à 100% représentera un coût de 13,5 millions d'euros.