Viande de cheval: L'enquête se poursuit chez Spanghero
ENQUÊTE uatre enquêteurs des services vétérinaires enquêtent actuellement sur le site. Leurs conclusions décideront d'une éventuelle reprise des activités au sein de l'entreprise qui emploie 300 salariés...
L'enquête se poursuit ce samedi au sein de l'entreprise française Spanghero de Castelnaudary (Aude), mise en cause dans le scandale de la viande de cheval en Europe, a-t-on appris auprès de la préfecture de l'Aude.
«Quatre enquêteurs des services vétérinaires se trouvent actuellement dans l'usine et vont travailler aujourd'hui et demain pour apporter des clarifications le plus rapidement possible», a dit à Reuters le secrétaire général de la préfecture de l'Aude Olivier Delcayrou au téléphone. La décision concernant une éventuelle reprise des activités au sein de l'entreprise qui emploie 300 salariés dépendra des résultats de ces clarifications, «d'où l'importance que l'enquête aille vite», a-t-il ajouté.
Retrait de l'agrément qui permet de traiter la viande
L'entreprise Spanghero, accusée par le gouvernement d'avoir étiqueté comme du boeuf destiné à des plats préparés ce qui était de la viande de cheval, s'est vu retirer provisoirement l'agrément qui lui permet de traiter la viande. Le préfet de l'Aude, Eric Freyssdelinard a indiqué vendredi que cette suspension pourrait être levée totalement ou partiellement dès que l'enquête sanitaire en cours aura permis «de lever tout doute quant à la sécurité des consommateurs».
La viande de cheval retrouvée dans des préparations culinaires censément à base de boeuf était d'origine roumaine et avait transité par un trader chypriote, puis néerlandais, avant d'être redirigée par Spanghero vers la filiale luxembourgeoise du français Comigel, sous-traitant de Findus et de «marques distributeur» de plusieurs enseignes de grande distribution en Europe.
Les enquêteurs de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont indiqué avoir saisi chez Spanghero des factures émises par le trader chypriote sur lesquelles il apparaît que ce dernier lui a vendu du cheval désigné comme tel sur la facture. Le patron de Spanghero, Barthélémy Aguerre, a démenti vendredi toute tromperie délibérée, affirmant que les codes douaniers signalant le type de viande - 205 pour le cheval - n'étaient pas utilisés par la profession.