SOS Homophobie perd son agrément pour intervenir dans les établissements scolaires

ENSEIGNEMENT Plusieurs associations catholiques avaient porté plainte...

P.B.
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Des affiches de l'association SOS Homophobie appelant à reconnaître les familles homoparentales.
Des affiches de l'association SOS Homophobie appelant à reconnaître les familles homoparentales. — DR

Où doit s'arrêter la sensibilisation aux discriminations et où doit commencer la neutralité de l'enseignement? Le 23 novembre dernier, le Tribunal administratif de Paris a annulé l'agrément de cinq ans accordé à SOS Homophobie en 2009 par le ministère de l'éducation nationale.  La confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC), qui avait déposé une plainte, l'a annoncé lundi soir par communiqué.

SOS Homophobie mène depuis 2009 une mission de sensibilisation dans les collèges et les lycées. «Cette décision ne nous interdit absolument pas d’intervenir dans les établissements», a précisé à l’AFP Elisabeth Ronzier. La présidente de SOS Homophobie explique que l'organisation «travaille déjà sur un dossier pour demander un nouvel agrément».

 

Scénarios «insuffisamment nuancés»

 

La CNAFC, ainsi que plusieurs fédérations catholiques saisies «par des parents gênés par le contenu du module de sensibilisation» utilisé par SOS Homophobie dans les classes, avaient engagé une démarche contentieuse le 30 octobre 2009.

 

Le Tribunal a notamment considéré que les scénarios «Le proviseur homophobe» ou encore «La mère homophobe», destiné à faire réfléchir les élèves, étaient «insuffisamment nuancés» et qu'ils portaient atteinte au «principe de neutralité qui s'impose aux associations qui interviennent dans l'enseignement public», selon la CNAFC.