Les pionniers du Minitel rose de « 3615 Monique » entrent dans le dur en saison 2
TÉLÉMATIQUE La saison 2 de « 3615 Monique », ce jeudi sur OCS, narre la professionnalisation des services de minitel rose au mitan des années 1980
- La saison 2 de 3615 Monique est lancée ce jeudi à 21h sur OCS Max.
- Dans cette nouvelle salve de 10 épisodes, Stéphanie, Toni et Simon partent à la conquête du parc exponentiel de minitels français avec leur juteux service de messagerie 3615 Monique.
- Le trio va-t-il supporter la professionnalisation de son business ?
Les pionniers du minitel rose reviennent et entrent dans le dur ! Il y a deux ans, on découvrait sur OCS, 3615 Monique, une comédie joyeusement acide sur un trio d’étudiants, qui, pour se faire de l’argent de poche, développait un service de messagerie érotique sur Minitel au début des années 1980.
Dans la saison 2, lancée ce jeudi à 21h sur OCS Max et disponible en intégralité à la demande, on retrouve Stéphanie (Noémie Schmidt), Toni (Paul Scarfoglio), Simon, désormais installés à Paris, à l’étroit dans les sous-sols du quotidien Libération pour y développer 3615 Turlu. Notre trio va-t-il supporter la professionnalisation de son juteux business ?
« Dans cette saison 2, on essaye d’explorer la liberté de pensée des années 1980 associée à cette envie de capitalisme, cette quête d’argent… Notre petit trio va rentrer dans cette brèche-là et c’est ce qui va créer leur principal obstacle : comment jongler avec ces deux quêtes presque antinomiques ? », analyse Emmanuel Poulain-Arnaud, co-créateur et coauteur de 3615 Code Monique, que 20 Minutes a rencontré au Festival de la Fiction TV de La Rochelle.
« Plus 3615 Monique va grossir, plus le trio est abîmé »
Le trio va rapidement décider de voler de ses propres ailes, quitter Libé, relancer 3615 Monique de façon indépendante, développer son service et se diversifier. Les trois jeunes gens sont dorénavant confrontés aux problématiques de développement de leur entreprise et de leurs salariés.
Le hic ? Chacun poursuit un objectif différent : « Stéphanie est en quête de conquérir le monde, Toni, en quête de liberté absolue et Simon, en quête du futur technologique », poursuit le scénariste. « Plus 3615 Monique va grossir, plus le trio est abîmé », prévient Guillaume Renusson, qui réalise cette seconde salve d’épisodes. « C’est aussi comme cela qu’ils vont grandir et s’émanciper. Dans cette saison 2, ils deviennent des adultes », ajoute le scénariste.
« Le Minitel confronté à la société »
Les 10 épisodes couvrent la période 1983-1988 et narrent aussi bien moments clés de l’histoire du terminal que ceux de l’évolution de la société française en matière de sexualité. D’un côté, la série relate l’arrivée de la pornographie à l’antenne de Canal+, l’émergence de l’industrie porno avec Marc Dorcel ou encore l’apparition des premiers sites de rencontre.
De l’autre, 3615 Monique revient sur la rupture du réseau Transpac en 1985, nous emmène dans le Sicob, ce salon d’entrepreneurs, très couru dans les années 1980 et dépeint le profond dédain du milieu des télécommunications français face au réseau Arpanet, l’ancêtre d’Internet.
« Dans la saison 1, c’était vraiment la découverte de ce milieu de fantasmes, du Minitel, du Minitel rose et des télécommunications au travers l’utilisation possible de cet objet. Dans la saison 2, c’est le Minitel confronté à la société et il y a les prémisses de plein de choses qui existent aujourd’hui », renchérit Guillaume Renusson.
3615 Monique s’ouvre par exemple sur une certaine Silicon Valley, au travers d'un nouveau personnage, Mona Deville (Roxane Bret), une jeune expatriée qui travaille avec un certain Steve Jobs. « On cherche des thèmes liés au Minitel, qui peuvent être transposés assez facilement avec ce qu’on vit aujourd’hui au travers Internet et la mondialisation de la télécommunication », explique Emmanuel Poulain-Arnaud. Bref, une saison toujours polissonne et drôle qui présente aux Millenials la vie débridée des connectés de l’ancien monde !