Vivre au bord de la mer aide à rester en meilleure santé, selon cette étude
AIR MARIN La chercheuse autrichienne incite donc les pouvoirs publics à rendre le littoral plus accessible à leurs citoyens
Plus de 15.000 personnes, vivant dans 14 pays européens et en Australie, ont été interrogées sur leur état de santé, en prenant en compte la proximité de la mer ou l’océan. L’étude menée par Sandra Geiger, chercheuse en psychologie environnementale à l’université de Vienne (Autriche), a été publiée le 24 mai dans la revue Communications Earth & Environnement.
Les résultats établissent un lien direct entre une bonne santé et la proximité directe du littoral, quel que soit le niveau de vie des personnes, rapporte Geo. « Il est frappant de constater des tendances aussi cohérentes et claires dans les quinze pays », reconnaît la chercheuse. « Tout le monde semble bénéficier de la proximité avec la mer, et pas seulement les personnes aisées. »
Plus d’activité physique en bord de mer
Pour l’étude, la scientifique autrichienne a sondé les personnes sur les activités proposées sur le littoral ainsi que sur leur santé physique et mentale. Conclusion : « Le fait de vivre près de la côte et surtout de s’y rendre peut avoir des effets substantiels sur la santé de la population. »
Parmi les explications possibles mises en avant lors de précédentes études sur le sujet, vivre près de la côte permet aux habitants de bénéficier d’un air moins pollué. Le littoral les incite aussi à avoir une activité physique, avec une envie plus développée de se promener et donc de mettre son corps en activité.
Les chercheurs estiment aujourd’hui nécessaire que les pouvoirs publics s’emparent de cette problématique pour favoriser l’accès pour tous au littoral, même les personnes les plus éloignées. « Les avantages considérables pour la santé […] devraient être pris en compte quand les pays élaborent leurs plans d’aménagement de l’espace marin, envisagent les besoins futurs en matière de logement et développent des liaisons de transport public », résume Paula Kellett, chercheuse à l’European Marine Board.