Biologie : Comment le blob, un organisme unicellulaire (presque) immortel, résoud des problèmes complexes

Audrey Dussutour est directrice de recherche au CNRS à Toulouse. Elle et son équipe étudient un incroyable organisme unicellulaire, le blob. Elle en a même écrit le scénario d’une BD dessinée par Simon Bailly, Moi le blob, et pense que « le blob est rentré dans la culture pop ».

Le blob est dépourvu de système nerveux

« Ni animal, ni végétal, le blob est un organisme un peu unique : malgré le fait qu’il ne soit composé que d’une unique cellule, et qu’il est donc dépourvu de système nerveux, il est tout à fait capable de résoudre des problèmes que l’on peut juger complexes », précise la scientifique.

Le blob remet en question la notion d’apprentissage : « Quand il rencontre un répulsif pour la première fois, un blob a énormément de difficulté à se déplacer. Mais si on lui demande de faire ça plusieurs fois, il va se déplacer de plus en plus rapidement. Et s’il fusionne avec un congénère "naïf", il lui transmet cet apprentissage ! ».

Cet organisme repousse également les limites du vieillissement et de la mortalité : « au bout d’un certain temps, le blob manifeste des signes de vieillesse. Et ce qui est magique, c’est que si on l’endort puis qu’on le ravive, il est à nouveau jeune ! Un blob peut donc vivre presque éternellement. On essaie de comprendre comment le blob arrive à "rajeunir" ».