Pyrénées : Une nouvelle espèce de dinosaure géant découverte par des archéologues

HISTOIRE Avec ses 18 mètres de long et un poids estimé à 14 tonnes, l’Abditosaurus kuehnei est le plus grand dinosaure connu dans le sud de l’Europe

avec agence
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Une illustration de l'Australotitan cooperensis, nouvelle espèce de dinosaure.
Une illustration de l'Australotitan cooperensis, nouvelle espèce de dinosaure. — CHINE NOUVELLE/SIPA

Une équipe internationale d’archéologues a récemment fait une incroyable découverte. En réalisant une fouille sur le site d’Orcau-1, dans les  Pyrénées espagnoles, ils ont découvert 53 os appartenant au squelette d’un Abditosaurus kuehnei. Il s’agit d’une nouvelle espèce de  dinosaure géant qui n’avait jamais été décrite jusqu’à présent, rapporte France 3 Occitanie samedi.

Ces ossements constituent par ailleurs le squelette semi-articulé de titanosaure le plus complet jamais découvert en Europe. D’après les premières informations présentées lundi dans la revue Nature Ecology & Evolution, « le lézard oublié », comme il a été nommé, mesurait 18 mètres de long et pesait 14 tonnes. Cela fait de lui le plus grand dinosaure jamais retrouvé dans le sud de l’Europe.


Des dimensions qui interrogent

La présence d’un herbivore de ces dimensions à cet endroit a ainsi fait émerger de nombreuses questions chez les chercheurs. « Les titanosaures que l’on trouve habituellement dans le Crétacé supérieur d’Europe ont tendance à être de petite ou moyenne taille car ils ont évolué dans des conditions insulaires », explique Bernat Vila, paléontologue et auteur principal de l’article publié dans Nature. Les dinosaures européens se caractériseraient ainsi par une taille plus petite.

Selon les scientifiques, le dinosaure retrouvé appartiendrait par conséquent à un groupe originaire d’Afrique ou d’Amérique du Sud. Cela impliquerait l’existence d’une migration entre l’Europe et le supercontinent Gondwana duquel a progressivement émergé l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Antarctique, l’Australie, l’Inde et la péninsule arabique. Le spécimen aurait ainsi pu profiter d’une baisse globale du niveau des océans pour se déplacer.