On devrait donc avoir des images plus détaillées au cours du week-end, et, fingers crossed, une vidéo en haute définition de la descente vers Mars ce lundi. Merci d'avoir passé cette soirée en notre compagnie, bonne nuit à tous!
Perseverance sur Mars : Revivez l'atterrissage du rover de la Nasa
LIVE Tout s'est bien déroulé pour Perseverance, qui va désormais pouvoir commencer sa mission et rechercher des traces de vie passée
L’ESSENTIEL
- Le rover Perseverance doit atterrir sur la planète Mars ce jeudi, après sept mois de voyage. Il s’agit du véhicule le plus gros et le plus avancé jamais envoyé sur la planète rouge.
- Cette opération ultra-périlleuse doit durer sept minutes et doit permettre au rover d’une tonne de se poser dans le cratère Jezero, où les scientifiques pensent pouvoir trouver des traces de vie.
- S’il arrive intact, Perseverance sera seulement le cinquième rover à réussir le voyage depuis 1997. Tous jusqu’ici sont américains, et l’un d’eux, Curiosity, est toujours en activité.
A LIRE AUSSI
VIDEO
Perseverance embarquait plusieurs caméras de type GoPro pour la descente. Dès lundi, la Nasa pourrait présenter, si tout va bien, la première vidéo en HD et avec son de la descente finale vers Mars (on avait eu une vidéo de Curiosity, mais sans son et avec une résolution et des anglés limités).
La Nasa a choisi le cratère de Jezero, dans une zone argileuse qui était, selon les scientifiques, l'ancien delta d'une rivière quand l'eau coulait sur Mars il y a plus de 3 milliards d'années.
Lori Glaze, directrice de la division des sciences planétaires à la Nasa, explique que Perseverance embarque au total 23 caméras, dont 7 qui fonctionnaient pendant la descente. On avait déjà vu une vidéo sacadée de Curiosity, mais celle de Perse
Steve Jurczyk, le directeur par intérim de la Nasa, dit avoir eu Joe Biden au téléphone qui lui a dit «Congratulation, man», dans son style "folksy" caractéristique (il met du "man" partout).
Pour ceux qui l'ont raté tout à l'heure.
Beaucoup de joie à Pasadena au JPL (Jet Propulsion Center) et partout dans le monde en visio.
On va mettre ça sur le compte du décalage horaire avec Mars...
L'équipe devrait revenir sur l'atterrissage et puis parler de la mission qui attend Perseverance. On verra peut-être des images de meilleure qualité et en couleur.
Pour saluer l’atterrissage réussi du rover de la Nasa, la tour Eiffel a dédié son scintillement du soir à Perseverance. Alors on n’a peut-être pas de robot martien, mais on a la tour Eiffel !
Le chef de l’Etat est présent au Cnes pour l’occasion.
On va suivre ça en direct dans ce live!
Elle est un peu plus poussiéreuse qu'attendu car l'atterrissage vient juste d'avoir lieu.
Le robot est en sécurité et « en vie », a indiqué la Nasa. Cris de joie et applaudissements dans le centre de contrôle.
C’était une phase critique. Le rover s’est aussi débarrassé de son bouclier thermique, comme prévu.
Plus que 5 minutes avant l'entrée dans la chaleur infernale de l'atmosphère martienne.
En sept minutes, Perseverance doit passer d’une vitesse de 20.000 km/h à zéro. La confirmation de l’atterrissage aura lieu à 20h55, heure de Paris.
-L’entrée dans l’atmosphère
A environ 130km d’altitude, il entre dans l’atmosphère à une vitesse de 20.000km/h, provoquant des frictions faisant monter la température jusqu’à 1.300°C. Le bouclier thermique protège le rover de cette chaleur infernale.
-L’ouverture du parachute
Mais l’atmosphère ne suffit pas à ralentir suffisamment le vaisseau, qui va encore à 1.500 km/h. A environ 11km d’altitude, à un moment opportun calculé en fonction de la distance restante jusqu’au lieu d’atterrissage, un immense parachute ralentit le vaisseau jusqu’à environ 300 km/h.
-Largage du bouclier thermique
Le rover qu’il protégeait se retrouve pour la première fois exposé à l’atmosphère martienne.
-La phase rétro-propulsée
A environ 2km d’altitude, le bouclier arrière -et son parachute- sont largués. Le rover n’est plus rattaché qu’à l’étage de descente, équipé de huit moteurs pointés vers le bas, qui s’allument pour finir de le ralentir.
-La séparation du rover
A environ 20m du sol, le rover descend alors le long de câbles grâce à un système de poulies, durant une dernière quinzaine de secondes (étape appelée « skycrane »).
Le véhicule déploie ses roues. La skycrane doit s’écraser plus loin.
A la place de ce cratère, il y a 3,5 milliards d'années, il y avait un profond lac d'environ 50 km de large et un delta formé par une rivière qui s'y jetait. Sur Terre, ce genre d'endroit contient des traces de vie, comme le lac de Salda en Turquie, pourquoi pas sur Mars ?
Point négatif : le cratère Jezero présente un fort relief, qui en fait le site le plus dangereux jamais tenté. Pas idéal pour l'atterrissage. Mais les scientifiques ont prévu des outils pour répondre à cette contrainte.
En pleine épidémie de Covid-19, les quelque 450 membres de l’équipe qui piloteront cette mission travailleront dans des conditions exceptionnelles, a raconté Ken Farley, scientifique du projet. « La mission sera effectuée depuis le salon des gens, aux quatre coins du globe ».
Il fallait bien ça pour freiner Perseverance, qui passera de 20.000 km/h à 2,5 km/h en quelques minutes de descente.
On en est encore loin, mais un jour des hommes et des femmes tenteront le voyage vers Mars. En attendant, la mission de Perseverance va contribuer à rendre cet avenir possible. Comment ? Par plusieurs biais. Les échantillons récoltés sur la planète Mars par Perseverance devront être renvoyés sur Terre, au moyen d’une fusée. Une prouesse qui n’a jamais encore été réalisée sur Mars. Faire décoller une fusée pourrait être un premier pas vers un vol habité.
Autre objectif de Perseverance : faire décoller un hélicoptère sur Mars, dans des conditions radicalement différentes de celles de la Terre, et créer de l’oxygène à partir de l’atmosphère martienne. Cet oxygène pourrait servir à de futurs colons humains pour respirer, mais aussi de carburant.
Avons-nous toujours été seuls dans l’univers ? C’est à cette question que la Nasa aimerait répondre en envoyant Perseverance sur la planète Mars.
Les scientifiques cherchent ce qu’ils appellent des biosignatures : des traces de vie microbienne qui « peuvent prendre toutes sortes de formes », par exemple « chimiques » ou de « modifications de l’environnement », a expliqué à l'AFP Mary Voytek, directrice du programme d’astrobiologie pour la Nasa. « Nous, astrobiologistes, rêvons de cette mission depuis des décennies », s’est-elle enthousiasmée. Le rover va collecter des échantillons de roche, pour ensuite les renvoyer sur Terre au terme d’une mission ultérieure.
Au point d’accrocher une plaque en hommage aux soignants sur Perseverance. On vous en parlait dans cet article.
Tant qu’on y est, on vous fait un petit topo sur cet outil ultra-perfectionné en partie made in France. Située tout en haut du mat du rover, la SuperCam fait cinq kilos et la taille d’une boîte à chaussures.
Sa tête est équipée d’un laser : quand il est dirigé sur une roche, l’analyse de la lumière émise permettra de déterminer sa composition, et d’orienter les scientifiques vers telle ou telle direction, plus intéressante que les autres. La SuperCam possède également un microphone, « une première sur Mars », qui informera sur la dureté de la roche, grâce à l’analyse du « clac » que fait le tir de laser en la frappant. Il y a quelques mois, Hélène Ménal avait dressé le portrait de la SuperCam et de ses pouvoirs magiques. C'est à lire ici !
Dès l’atterrissage du rover, ingénieurs et scientifiques seront aux commandes de la SuperCam, en alternance avec les Etats-Unis. Regardez comment ils se sont préparés à vivre pendant trois mois au rythme martien, avec ce reportage de notre journaliste Béatrice Colin.
C'est l'astronaute japonais Soichi Noguchi, en ce moment dans l'ISS, qui le dit sur Twitter.
Le rover entrera dans l'atmosphère à 21h36 heure de Paris, mais nous le saurons à 21h48, exactement 11 minutes et 22 secondes plus tard, durée incompressible du délai de transmission entre Mars et la Terre.
Sept minutes… C’est le temps qu’il faut au rover pour entrer dans l’atmosphère martienne, descendre et se poser au sol. Fabrice Pouliquen vous fait vivre ces « sept minutes de terreur » que va vivre le rover (et les ingénieurs qui ont participé au projet) dans cet article.