La sonde « Hope » des Emirats arabes unis s'approche de Mars sept mois après son lancement

ESPACE La sonde, qui restera en orbite pendant 687 jours, doit permettre d’étudier l’atmosphère de la planète rouge

20 Minutes avec agences
Illustration de la sonde des Emirats arabes unis « Hope ».
Illustration de la sonde des Emirats arabes unis « Hope ». — Alexander McNabb/AP/SIPA

Cette partie du voyage est considérée comme la plus critique. La sonde de la première mission interplanétaire arabe devrait entrer ce mardi en orbite autour de Mars. L’engin baptisé « Al-Amal » (« Espoir » en français et « Hope » en anglais), avait décollé en juillet depuis le centre spatial de Tanegashima (sud-ouest du Japon).

La mission est menée par les Emirats arabes unis. Les ambitions spatiales de ce pays du Golfe riche en pétrole sont perçues comme une réminiscence de l’âge d’or des grandes réalisations culturelles et scientifiques du Moyen-Orient.

Etudier l’atmosphère de Mars

« Al-Amal », une sonde de 1.350 kg et de la taille d’un 4x4, aura mis sept mois pour parcourir les 493 millions de kilomètres jusqu’à Mars. Elle restera en orbite pendant toute une année martienne, soit 687 jours. Cette mission doit permettre d’étudier l’atmosphère de Mars pour « fournir une première compréhension complète » de ses variations climatiques sur une année entière, avait indiqué à l’époque du lancement Sarah al-Amiri lorsqu’elle était cheffe adjointe du projet. Elle est actuellement ministre des Technologies avancées des Emirats et présidente de l’agence spatiale du pays.

Trois instruments fixés sur « Hope » fourniront ainsi une image complète de l’atmosphère de Mars. Un spectromètre infrarouge mesurera la basse atmosphère et analysera la structure de la température et un imageur haute résolution fournira des informations sur les niveaux d’ozone. Enfin, un spectromètre ultraviolet mesurera les niveaux d’oxygène et d’hydrogène à une distance pouvant atteindre 43.000 kilomètres de la surface.

Des nombreux projets

Avec cette mission, l’Etat fédéré affirme ses ambitions spatiales. Il dispose déjà de neuf satellites en état de marche en orbite et prévoit d’en lancer huit autres dans les années à venir. En septembre 2019, Hazza al-Mansouri fut le premier Emirati à être envoyé dans l’espace, à bord d’une fusée Soyouz, et le premier citoyen arabe à séjourner dans la Station spatiale internationale.

Mais les ambitions du pays vont encore plus loin puisqu’il projette de construire une colonie humaine sur Mars d’ici 2117. Entre-temps, il prévoit de créer une « cité scientifique » dans le désert en périphérie de Dubaï, afin de simuler les conditions martiennes et de développer la technologie nécessaire pour coloniser la planète. Les Emirats envisagent également des projets miniers et de tourisme spatial. Ils ont signé un protocole d’accord avec Virgin Galactic.