Les éléphants seraient protégés contre le cancer grâce à un «gène zombie»

BIOLOGIE Le gène LIF6 qui rendrait les pachydermes résistants au cancer est également présent dans le génome humain, mais en un seul exemplaire contre dix chez les éléphants...

20 Minutes avec agence
Un éléphant (illustration).
Un éléphant (illustration). — SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Les éléphants disposeraient dans leur organisme d’un gène favorisant la destruction de cellules cancéreuses. Ce mécanisme constituerait une protection naturelle contre le cancer, explique une étude américaine publiée le 14 août dans la revue Cell.

Le gène en question a été baptisé LIF6. Les chercheurs ont constaté que la protéine p53, qui repère les cellules endommagées chez les mammifères, est présente en grande quantité dans le corps des pachydermes, explique Maxi Sciences.

Une possible piste de traitement ?

En cas de présence d’une tumeur, la protéine déclenche l’activation du gène LIF6. Ce dernier produit à son tour des protéines qui détruisent les cellules cancéreuses en libérant des substances toxiques. A la clé, une potentielle résistance des éléphants aux cancers. Pour les chercheurs, c’est une succession de mutations intervenues il y a plusieurs dizaines de millions d’années qui serait à l’origine de ce patrimoine génétique si particulier.


Ces résultats pourraient nous en apprendre beaucoup. « Si nous sommes chanceux, cela pourrait nous dire quelque chose sur la façon de traiter la maladie humaine », espère Vincent Lynch, auteur principal de l’étude.

« Peut-être pourrions-nous trouver des moyens de développer des médicaments qui imitent les comportements du [gène] LIF6 de l’éléphant ». En effet, les humains possèdent aussi le gène LIF, mais en un seul exemplaire là où les pachydermes en possèdent dix.