Autisme: Les psy et leurs méthodes remis en cause dans un rapport
SANTÉ n rapport à paraître mettrait en doute l'efficacité des approches psychanalytiques et de la psychothérapie dans la prise en charge des autistes...
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Le rapport n’a pas encore été rendu public, mais il secoue déjà le petit monde de la psychiatrie. La Haute autorité de santé (HAS) s’apprête à trancher un vieux débat dans la prise en charge des autistes, affirme ce lundi Libération. Dans le combat qui oppose les psy aux défenseurs du comportementalisme, l’instance sanitaire aurait en effet disqualifié les méthodes psychanalytiques.
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«L’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle», indique le document, selon Libération. La victoire des comportementalistes? L’œuvre de «réseaux influents qui ont réussi à durcir la dernière version du texte finale de la HAS», comme le déplore un pédopsychiatre? Pas sûr.
La HAS assure de son côté que le document ne sera définitif que fin février, après ses délibérations avec l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm). «L'Anesm et la HAS regrettent que les phrases citées se révèlent hors contexte ou inexactes au regard de la version actuelle du document», précise un communiqué.
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Il faudra donc attendre avant de signer la fin du «packing», cette méthode décriée d’enveloppement humide des patients à laquelle le texte affirme «son opposition formelle». Attendre jusqu’au 6 mars prochain, date à laquelle l'Anesm et la HAS présenteront leurs recommandations lors d'une conférence de presse dont «l’objectif sera de mettre en lumière les avancées les plus importantes pour les enfants et leur famille ainsi que pour les professionnels concernés des secteurs médico-social et sanitaire.»