Un quart de la population adulte française est concernée par la « maladie du foie gras »
santé Alors que la cirrhose est le plus souvent associée à la consommation excessive d’alcool, « aux États-Unis, la malbouffe est en train de devenir la première cause de cirrhose »
C’est une cause méconnue du grand public. A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la « maladie du foie gras », Laurent Castera, hépatologue à l’hôpital Beaujon, explique à La Croix qu'« en France, on estime que 10 millions de Français ont le foie gras, c’est-à-dire qu’ils présentent à l’échographie une stéatose. » Il s’agit d’une accumulation de graisse dans cet organe vital.
Elle peut alors déclencher la « maladie du foie gras » qui se « définie par une inflammation et le risque de développer une fibrose, voire une cirrhose », précise le scientifique. En France, un million de personnes souffrent de cette forme avancée du foie gras et plus souvent sans le savoir car le dépistage est encore rare.
Gare à la malbouffe
Alors que la cirrhose est le plus souvent associée à la consommation excessive d’alcool, « aux États-Unis, la malbouffe est en train de devenir la première cause de cirrhose », prévient encore Laurent Castera. Plusieurs facteurs accentuent les risques : l’âge de la personne, notamment s’il dépasse les 40 ans, le diabète de type 2, le surpoids, l’hypertension artérielle et le taux de cholestérol. « Si vous cumulez tous ces risques, la fréquence de la maladie s’élève à 90 %, si vous n’en avez aucun, on tombe à 5 % », résume l’hépatologue qui insiste alors sur l’importance du dépistage.