Certaines peintures d’intérieur censées être non polluantes sont en réalité nocives, alerte UFC-Que Choisir
test Certaines peintures classées A + s’avèrent, en réalité, particulièrement toxiques
Dans un rapport publié vendredi 26 mai, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a mis en garde contre les indications « trompeuses » des substances chimiques émises par les peintures. Depuis 2013, ces dernières sont, en effet, classées de A + à C. Seulement, l’étude menée uniquement sur des peintures référencées A +, donc les moins polluantes, a démontré que certains pots contaminaient, en réalité, fortement l’air intérieur.
En 2016 déjà, l’association avait dénoncé un manque de suivi de la nouvelle législation imposant aux marques ce système de notation et s’était inquiétée d’une forme de laxisme. L’étude réalisée cette année en est, selon elle, la preuve.
« Scandaleux »
Pour ce test, elle a sélectionné plusieurs peintures blanches, toutes classifiées A +. Certaines se sont révélées effectivement non-polluantes, mais pour d’autres, le constat n’a pas été similaire. L’UFC-Que Choisir a ainsi indiqué que pour certaines peintures, 5.400 microgrammes de composés organiques volatils (COV) par m3 d’air avaient été relevés trois jours après les travaux.
Ces composés étaient encore de 1.900 microgrammes au bout de 28 jours. Pour l’association, « il est absolument scandaleux que des peintures aussi polluantes arborent la classe A +. Il en va de même pour celle qui relargue encore 1.700 microgrammes par m3 cubes d’air de composés organiques semi-volatils. » Et d’ajouter : « Mais ces polluants-là n’existent même pas au regard de la réglementation actuelle sur les émissions des peintures ! »
Renforcer les exigences
L’association regrette donc une classe d’émissions qui se révélerait, en réalité « très trompeuse pour les consommateurs, qui peuvent aussi bien tomber sur une référence non-polluante que sur une, qui va fortement, voire durablement, dégrader la qualité de leur air intérieur. »
UFC-Que Choisir a donc annoncé lancer une « deuxième alerte ». Elle a appelé les pouvoirs publics à renforcer leurs exigences. « Des parents pensent sûrement bien faire en achetant une peinture A + pour la chambre du nouveau-né, alors qu’avec certaines, ils la polluent », déplore l’association.