Alzheimer : Un Chinois de 19 ans atteint par la maladie serait le plus jeune cas connu au monde

médecine Au-delà de son âge, ce patient représente un cas clinique unique au monde

20 Minutes avec agence
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Un PET-scan du cerveau d'un patient atteint d'Alzheimer. Illustration
Un PET-scan du cerveau d'un patient atteint d'Alzheimer. Illustration — Matt York/AP/SIPA

Un jeune Chinois de 19 ans a été diagnostiqué avec la maladie d’Alzheimer, rapporte lundi Sciences et Avenir. Il s’agirait du plus jeune patient atteint de ce syndrome au monde. Son cas a été détaillé dans un article paru dans la revue Journal of Alzheimer’s Diseases. Au-delà de son âge, son diagnostic a en effet été également difficile à établir.

La majorité des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer voient ce syndrome survenir à partir de 65 ans. En France, 33.000 personnes auraient toutefois développé la maladie plus jeune, dont 5.000 diagnostiqués avant leurs 60 ans.

Un cas unique

Selon le Pr Bruno Dubois, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, certains cas « jeunes » peuvent même survenir vers 40 ans, « ce qui est toujours bien plus âgé que le cas de ce Chinois de 19 ans », a-t-il noté auprès de Sciences et Avenir.

Pour le jeune homme, les symptômes sont apparus dès l’adolescence, avec des pertes de mémoire et des difficultés de concentration. Puis, progressivement, les difficultés se sont aggravées, jusqu’à ce qu’il perde sa capacité à lire et à se souvenir des évènements récents. Il a finalement été pris en charge à l’hôpital de Pékin.

Un diagnostic complexe et incertain

Là-bas, les médecins ont réalisé plusieurs tests. Il est notamment apparu que l’homme ne portait pas le gène APOE4, qui est considéré aujourd’hui comme le facteur le plus important de risque génétique pour la maladie d’Alzheimer. Il porte par contre le gène APOE3. De plus, le patient ne dispose pas des gènes APP, PSEN1 et PSEN2, associés à une forme héréditaire de la maladie. Aucun antécédent familial n'a par ailleurs pu être constaté.



Pour établir leur diagnostic, les médecins se sont ainsi basés sur différents tests, puis sur un examen clinique comportant un PET-scan et une analyse du liquide céphalo-rachidien. Or, si le PET-Scan est revenu négatif, l’analyse du liquide céphalo-rachidien a permis de confirmer la présence de protéine tau, qui est à l’origine de la neurodégénérescence. Le cas de ce patient chinois va donc faire l’objet de nombreuses analyses plus poussées dans les années à venir.