Enfants et écrans : L’Académie de médecine recommande le port de lunettes anti-lumière bleue

Vision Pour l’Académie de médecine, le numérique reste toutefois un « remarquable outil de formation et d’éveil »

20 Minutes avec agence
Des enfants devant la télévision.
Des enfants devant la télévision. — Viki_B / Pixabay

L’exposition prolongée aux écrans aurait de nombreuses conséquences pour la santé physique et mentale des enfants et des adolescents, a alerté l’Académie nationale de médecine dans un communiqué publié jeudi et relayé par BFMTV. L’usage abusif des smartphones, tablettes et ordinateurs induirait en effet « une phototoxicité rétinienne et une dérégulation du rythme veille-sommeil ». Plusieurs conseils ont été donnés pour limiter ces effets néfastes.

Car l’Académie nationale des sciences le rappelle en premier lieu. Pour eux, le numérique est « un remarquable outil de formation et d’éveil ». À condition toutefois que leur usage par les plus jeunes soit encadré.




Des dégâts pour la rétine

Ainsi, pour l’Académie, les outils numériques ne sont pas profitables aux enfants de moins de trois ans. Au-delà, les parents et les éducateurs doivent accompagner ces pratiques en mettant l’accent sur l’interactivité et le jeu.

Et surtout, certains risques sont à connaître. Dans son communiqué, l’Académie de médecine rappelle que les LEDs émettent un pic d’émission de lumière bleue, qui peut venir endommager les photorécepteurs rétiniens « assurant la vision fine, la lecture, l’écriture et la vision colorée ». Pour limiter ces effets destructeurs, le conseil recommande par conséquent l’utilisation de lunettes protectrices contre la lumière bleue.

Des troubles du sommeil

Par ailleurs, l’utilisation des écrans la nuit serait à proscrire, et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, elle empêcherait la régénération des photo-pigments rétiniens, qui doit se faire dans le noir complet. Ensuite, l’exposition à la lumière bleue présente aussi le risque de « désynchronisation de l’horloge interne », ce qui peut entraîner des troubles du rythme veille-sommeil.



L’Académie de médecine précise d’ailleurs que selon ses chiffres, 14 % des collégiens et 29 % des lycéens dorment moins de 7 heures les jours de classe. Ce manque de sommeil induit une fatigue qui peut entraîner des problèmes d’apprentissages, une baisse des résultats scolaires, voire des troubles de l’humeur, des troubles du comportement avec violence et hyperactivité, ou encore des perturbations métaboliques. Autant de dangers auxquels les adolescents devraient être sensibilisés à l’école, pour l’Académie de médecine.