Grippe : Il faut vacciner les mineurs dès 2 ans, recommande la Haute autorité de santé
Immunité collective Jusque-là, les vaccins antigrippes n’étaient pas recommandés aux enfants, à part ceux atteints de « comorbidités » à risque
Vacciner les mineurs contre la grippe. Tel est la recommandation de la Haute autorité de santé (HAS). Dans un communiqué transmis ce jeudi, la HAS demande que la « vaccination contre la grippe saisonnière » soit proposée, et non contrainte, « chaque année aux enfants sans comorbidité âgés de 2 à 17 ans révolus ».
Jusqu’ici, la vaccination annuelle contre la grippe était essentiellement recommandée aux plus de 65 ans et aux personnes à risque, comme les asthmatiques ou les patients atteints de certaines maladies cardiaques. En revanche, les vaccins antigrippes n’étaient pas recommandés aux enfants, à part ceux atteints de « comorbidités » à risque comme celles mentionnées ci-dessus.
« Limiter l’impact de la grippe sur la population »
L’avis de la HAS marque donc un changement de pied des autorités françaises, après des années de débats sur l’intérêt individuel et collectif de vacciner en masse les enfants contre la grippe. Les opposants à cette mesure mettent en doute l’intérêt individuel pour les enfants d’être vaccinés contre la grippe, au regard des risques réduits de complications dans leur tranche d’âge.
Après avoir examiné plusieurs études récentes de grande ampleur, notamment des « revues » qui compilent des travaux préexistants, la HAS a conclu que les vaccins existants étaient efficaces et bien tolérés chez les enfants de plus de deux ans.
Elle juge donc qu’il y a un intérêt individuel à vacciner la plupart des mineurs, soulignant qu’ils ont constitué une part importante des hospitalisations récentes. Mais c’est bien sur l’intérêt collectif que la HAS insiste : « L’objectif est […] de limiter la diffusion et l’impact de la grippe sur la population ».
Elle se prononce, par ailleurs, pour un remboursement total du vaccin chez les enfants, et, tout en recommandant tous les vaccins en circulation, suggère de plutôt administrer le seul donné par « spray nasal », développé par le laboratoire AstraZeneca