Des déodorants épinglés pour la présence de polluants et de perturbateurs endocriniens

Beauté Une étude de « 60 millions de consommateurs » a analysé 22 déodorants. Les antitranspirants contiennent régulièrement des sels d’aluminium, qui peuvent entraîner des effets cancérogènes pour l’utilisateur

20 Minutes avec agence
22 déodorants ont été analysés et classés en cinq catégories (de A à E).
22 déodorants ont été analysés et classés en cinq catégories (de A à E). — JAUBERT/SIPA

Le magazine 60 millions de consommateurs a publié vendredi dernier les résultats d’un test comparatif de produits cosmétiques. Le bilan n’est guère rassurant, notamment en ce qui concerne les déodorants pour hommes. Pas moins de 22 déodorants ont ainsi été analysés et classés en cinq catégories (de A à E) en fonction de leur CosmétoScore (équivalent du NutriScore pour les produits alimentaires). Parmi eux se trouvaient huit produits certifiés bio, plusieurs aérosols, une majorité de déodorants à bille et trois références pour adolescents dès 8, 10 ou 12 ans.

Il est apparu, à l’issue de ces examens, que ni la certification bio ni la jeune cible ne garantissaient l’absence de substances irritantes ou dangereuses pour la santé. Les déodorants pour hommes des marques Axe, Mennen, Nivea Men, Brut et Florame ont tous été classés dans les catégories D et E. Des ingrédients polluants (ammoniums quaternaires, EDTA, polymères et silicones) ont par ailleurs été retrouvés dans un déodorant Avène pour les adolescents de 12 ans et plus.

Présence de sels d’aluminium

Parmi les 22 déodorants se trouvaient quatre antitranspirants. Ces derniers ont fait l’objet d’un classement à part car ils contiennent des substances parfumantes sensibilisantes destinées à masquer les mauvaises odeurs. Des molécules visant à endiguer la prolifération de certaines bactéries odorantes ainsi que des conservateurs soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens (benzophénone, benzyl salicylate et salicylic acid) ont été retrouvées dans ces anti-transpirants. De nombreuses références contiennent également de l’alcool, qui peut s’avérer très irritant sur peau rasée ou fraîchement épilée.



Enfin, des sels d’aluminium ont été détectés dans ces produits antitranspirants, à l’inverse des déodorants qui n’ont pas pour but d’éviter les marques de transpiration. Or ces sels peuvent avoir des effets cancérogènes et perturbateurs endocriniens. Il est recommandé de limiter l’utilisation des produits contenant cet ingrédient, d’autant que sa quantité n’est pas indiquée sur l’étiquette. En 2011, l’Agence de sécurité des produits de santé avait soumis l’idée de limiter la concentration en sels d’aluminium à 2 % (ce qui correspond à 0,6 % d’aluminium). Cette recommandation n’avait pas été suivie en Europe.